à tant d’ennèmys, sy puissans de moyens et sy animez a ma ruyne,
pour s’emparer de ceste Couronne. Cela est cause que je _me` suis
resolu renvoyer vers vous le dict s' de Beau avec la charge qu’il vous
fera entendre, s’il vous plaist l’ouyr comme je vous en supplie, et
adjouxter foy à ce qu’il vous dira sur ce de ma part, ainsy qu’il vous
plairoit faire à moy-mesme, si j'avois l'bonneur de vous baiser les
mains en personne ; dont la presente fera cependant Yollice, en mon
- nom, que je vous prie recevoir comme de celuy qui, en priant Dieu
pour votre prosperité et longue vie, sera ià jamais, Madame,
T Vostre humble et plus atïectionné
. serviteur, `I
' Q HENRY :
" l59l.— rl ; Aoûr. `
Crig. — A.Londres, State paper ollice, ancient royal letters, vol. XXII, lettre 1 55. Copie transmise
l par M. Lengletz . ~
A MONS" LE GRAND TBESOBIEB DÀNGLETEBBE. _
Mons' le grand tresorier, Par le retour du s' de Beau j’ay entendu
ce qu’il avoit pleu à la Royne, ma bonne sœur, m’accorder, à là re-
queste que je luy avois envoyé faire par luy. Cest toujours multiplier '
les effects de sa bonté envers moy et accroistre mes obligations ; dont
ienvoye a present la remercier. Mais ne pouvant bien seurement ti- `
rer le lruict de ceste nouvelle faveur, s’il ne luy plaist y adjouxter en-
cores les aultres commoditez desquelles je l’ay pareillement faict
requerir pour le mesme ellect, elle en sera de nouveau suppliée de
, ma part. Je vous prie d’y vouloirayder de vos bons oflices acc’oustu—
‘ mez, comme vous sçaurés trés bien juger que c’est pour mieux asseu-
rer l’execution de nostre desseing, dont, si je ne voyois le besoin, `je
ne luy vouldrois faire ceste recharge dimportunité. Je ne sçay si la
poursuicte en sera faicte parle s"'de Beauvoir ou le s" de Beau, ayant
prins en cela double adresse,— selonque vous entendrés par celui des
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LETTRES MISSIVES