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1591. — 8 juillet. — Vme.

Fac-simile. — Collection publiée pour M. le comte de Lasteyrie.

[A MONSr DE SOUVRé.]

La Gode, m’amye[1], Despuis cinq ou six jours que je suis icy, je n’ay este sans peine. Jiespere avoir parachevé dans trols ou quatre jours, et puis aussy tost partir pour m’en aller en mon armée, où je ne seray gueres que vous nioyés parler de moy et que je ne tourmente fort mes ennemys. On m’a dict que vous ne m’aimés point, et le s’ d’Emer_y, present porteur, m’a confirmé cela. S’il est ainsy, je _Vous (leSaVoue, et la premiere fois que je vous verray, je veus couperay la gorge. A Dieu, la Gode 111’amye. De Mantes, ce Vl1]BjU.lll€lL ’

HENRY.

Faites mes recommandations à la vieille.

[1591. — VERS LE 10 JUiLLET. ] — Ire.

Cop. —Arch.A de la Couronne, salle 5, anciennes archives, Ms. 30, [`ol. noz recto.

Cop. — Bibliothèque dei M. Monmerqué, Ms. intitulé : Despesches, instructions et commissions, fol. 133 recto.

[AU GRAND SEIGNEUR[2].]

Trés hault, trés excellent, trés puissant, trés magnanime et invincible prince, le grand empereur des Moutsoulmans, sultan Amurat han, nostre trés Cher et parfaict amy, en qui tout honneur et vertu

  1. Ce vieux mot Gode, qui était du genre féminin, motive ici l’expression m’amye, au lieu de mon amy, qu’on lit dans d’autres lettres à M. de Souvré. Roquefort, à l’article Gode, donne, pour sens de ce mot : fainéante, paresseuse, femme de mauvaise vie. Nous ignorons par suite de quel badinage Henri IV avait donné ce sobriquet à M. de Souvré, l’un des hommes les plus considérés de son temps et qu'il nomma gouverneur du dauphin.
  2. Pour la suscription entière, voyez ci-dessus, p. 363.