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LETTRES MISSIVES

miere que je leis à 1non advenement à` la Couronne pour la conser- vation et entretenement de la religion catholique ; alin de faire co- _ gnoistre combien est faulse et alienée de toute mon intention la supposition qu'ils ont Faicte au Pape, que _j'avois conjuré contre la dicte religion catholique et rejeté pour jamais toute instruction d’icelle ; qui a esté sur quoy il s’est principalement fondé de faire (par un nunce _ qu’il a nagueres depesché vers les chefs des dictsrebelles) publier des monitoires contre les princes, cardinaulx, olliciers de la Couronne, prelats, et generalement tous mes bons et fideles subjects qui me ser- vent et assistent, esperant que, comme la cause en est purement faulse, que les eflects en seront plustost aussy vains et inutiles qu’aul- trem ent ; n’y ayant neanmoins rien voulu prononcer de mon auctorité privée ; m’en’estant du tout remis aux-dicts parlemens. et aux prelats ' et ecclesiastiques, pour s’y pourveoir par les voyes de droict, comme, . s’y sentant Fort bien fondez, je les veoy en bonne resolution de faire. Vous ne tarderés pas que vous n'ayés par delà les dicts edicts et h desclarations, où vous verres plus particulierement mon intention descripte. Ce pendant je vous en ay bienvoulu dire icy la substance, afin que vous ayés de quoy convaincre et refuter ce qui pourra estre . par les 'dicts ennemys publié au contraire ; en quoy je suis bien•as- seuré qu’ils auront plus faulte de subject et de bonnes raisons que de maulvaise volonté. ll sera aussy bien à propos que vous donniés communication de ceste—cy aux principaulx de mes serviteurs qui sont prés de vous, afin que par ceste verité chascun soit instruict et prepare contre la malice et mensonge des ennemys, et que la honte leur demeure de ceste-cy, comme elle a cy-devant lait de toutes les aultres. C’est ce que je vous diray sur ce subject : sur ce, je prie Dieu, _ mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript à Mantes, _ du viifjour de juillet 15911. ° » " iii ; -HENRY. » roncsr. " Une lettre toute semblable fut écrite en est conservé à la Bibliothèque royale, le même jour au duc de Nevers. L’original fonds Béthune, Ms. 9l«()!1_, ’fol. 73, la copie