son particulier par tant de incommoditez, quenous asseurons que
en la declaration que nous avons laicte pour la revocation d’iceulx
edicts et le restablissement des aultres qui ont esté sy justement
et solennelle1nent laicts, il ne se y trouvera rien tant ai redire, sinon
qu'elle n’eu_st esté plus tost faicte, comme elle l’eust esté sans l’es -
perance que nous avons tousjours eue que les ennemys rebelles se
reduiroient à quelque bonne resolution et nous donneroient subject
et îmatiere de faire, avec. la dicte revocation, un establissement d’une
bonne et perdurable paix, comme de nostre part nous avons faict tout
ce quinous a esté possible pour les y exciter, en leur proposant toute
doulceur et clemence. Mais voyant que cela n’a servy que à les en-
durcir davantage en leur maulvaise intention, nous avons jugé qu’il
_ estoit prejudiciable à nostre service, à l’l1onneur et reputation de tous
nos bons subjects qui sont extremement interessez et ollensez par
les dicts deux edicts, d’en difierer plus longuement la "révocation,
aussy que de là despend la tranquillité et le repos que nous desirons
qui soit entre tous nos bons subjects, tant_ de l’une que de l’aultre
religion. Pour ceste occasion, nous nous sommes resolus, avec bonne
et meure deliberation, de faire la dicte declaration, que presentement
nous vous envoyons ; à la publication et verification de laquelle nous
voulons etvous demandons de proceder promptement, comme vous
jugerés assez que c’est chose trés juste et raisonnable, et important
nostre dignité, l’honneur et le contentement de tous nos bons sub-
jectz qui se sont maintenus en la lidelité qu’ils nous doivent et le bien
et repos universel de ce Royaume : en quoy vous ferés chose qui nous
sera trés agreable, et convenante aux tesmoignages que vous avés
tousjours rendus du soing et de l’all’ection que vous portés à ce que `
'vous congnoissés estre du bien et de la dignité de cest Estat. Donne
ài Mante, le v11j° jour de juillet 159 1. . i
_ FORGET.
