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LETTRES MISSIVES

n - est arrivé à Amiens, en intention de venirà Rouen. Si nous nous ren- controns par les chemins, fespere que nous nous battrons. Il a as- semblé ce qu’il a peu des garnisons de Picardie, mais il a trouvé A celle d’Amiens tort afloiblie, pour la grande perte qu’ils ont faicte, comme je vous ay mandé par ma’derniere. Je suis bien marry qu’à ' faulte de trois mil escuz la levée des Suisses pour Champaigne ayt, ' esté retardée, selon que m’avés cscript. Toutesfois _i’ay veu par lettre de mon cousin le mareschal d’Aumont, escripte au president de B_lanc~ mesnil‘, qu’il y a deux 1nil Suisses à S‘-Jehan de l’Aulne ; et ne sçay si ce sont ceulx qui doivent venir pour mon dict pays de Champaigne. Aussy tost que je seray de retour de Dieppe, je feray partir le s' de llozieres pour vous aller trouver. Mon cousin le‘._duc’de»Luxen1bo11rg partira au mesme temps, entre les mains duquel je feray mettre les lettres de l’evesque de Plaisance. Ceux de mon Parlement m’ont en- voyé la copie. du monitoire, avec 'leur advis sur icelluy, qui est de _ decretter contre ceulx qui se trouveront chargez du dict monitoire et faire renouveller les lettres—patentes et, arrest, cy-devant donnez en ma court de Parlement. contre les legats et nonces venans de Rome, qui ne s’adressent à moy. Mon cousin le duc de Longueville m’a envoyé lalettre que luy a escripte Landrianog et m’a mandé que le i dict Landriano en a une semblable pour vous, et que mon "dict cousin luy a faict response qu’il ne pouvoit conferer avec luy qu’avec ma permission. J’ay escript à mon dict cousin que je voulois prendre advis de mes cousins les cardinaulx, de vous et de ceulx de mon conseil, sur la response que vous tous debviés faire à telles lettres ; quiime faict ' Nicolas Potier, seigneur de Blancmes der la chambre de parlement établie alors- _ nil, fils aîné de Jacques Potier, seigneur à Châlons. Il devint chancelier de France de Blancmesnil et de Françoise Ceuillette, sous la régence de Marie de Médicis et dame de Gesvres. Conseiller au Parlement mourutlei1"juin 1635, à l`âge de quatre- en i56A, il devint maître des requêtes en vinghquatorze ans. 1569, et présidentà mortier en 1578. Il ° Sur le nonce Landriano etles circqns- ‘ servit Henri IV aussi fidèlement que son tances de sa nonciature, voyez ci-après, frère puîné, le secrétaire d`état Potier, ap- lettre du li juillet. ' pelé M. de Gesvres. Il fut chargé de prési- `