Vequité et la justice, comme la violence et ambition injurieuse est de
soy detestable ; que Dieu fera tomber, s’il luy plaist, au soulagement
des bons : lequel je prie qu’i| vous ayt, mon Cousin, en sa saincte
garde. De Vernon, ce x_]° juin., '
I Vostre affectionne cousin,
_ HENRY. .` `
_ 159]. — ll..lUIN. — II"".
Orig. — Archives royales de Saxe à Dresde. Copie transmise par M. le ministre d`état baron Lindenau.
A MOAN COUSIN LE DUC DE SAXE
_ ramer ur nstucrruu nu samer rumma.
Mon Cousin, Saichant que l’ail’ection que vous aves au bien de mes
ailaires vous rend desireux de sçavoir l’estat d’iceulx, il est bien raison-
' nable que je vous en tienne adverty à mesuro_ qulil s’en oilrira occa-
sion, dont par cy—devant je me suis reposé sur la part que mon cousin
le vicomte de Turenne vous feroit de ce que je luy en ay mande ; et
doresnavant je y satisferay moy—mesme. Vous aurés sceu la reduction
de ma ville de Chartres soubs mon obeissance, qui est des princi-
pales de mon Royaume, aprés laquelle tout aussy-tostje leis un voyage,
avec de la cavalerie seulement, en Picardie, pour asseurer quelques
villes qui estoient incommodéies d’aulcuns chasteaux que les ennemys
tenoient à Yentour ; ce qui me succeda parla prinse d’iceulx selon mon
intention ; et estant de ce costé-là, il y eust une defiaicte de quelques
enseignes de lansquenetz ennemys, executée par mes gens de guerre
d’une garnison proche, pendant que j’estois à cheval pour les aller
combattre, dont, avec la perte et mort de la plupart des hommes,
me furent apportez deux drappeaulx. Pendant que jeiaisois le dict
voyage, j’avois laissé mon armée soubs la conduicte de mon cousin le
mareschal de Biron, qui Yemploya à Yexpurgation des chasteaux de
Anneau et Dourdan entre Chartres et Paris, ce dernier trés fort, par
le moyen desquels la dicte ville souloit tirer `de grands ral’raischis—
semens de vivres, et depuis laprinse d’iceulx elle demeure du tout
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