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38*2 LETTRES MISSTVES ` entendu la dwaicte qui y est advenue depuis peu de jourssur les ennemysz, . ou il est demeuré pour= le moins cent gentilshommes, que mortsz que prison- niers`,'et1grandfnombre>de=g, ens= de pied, avec bien. petite perte des miens ; En suite’de quoy ceux qui estoient dans la : ville de- Montcontour,. au siege daf clzasleaugî llayans ubandonnéibzfroy, ilfs furent rencontrez, et unebonne ` partie tatllez en pieces. Si I cesbons succez, qui ofoiblissent autant. les cœurs des vaincus qu’ils Faugmenltentl aux vainqueurs, estoient promptement secondez- de'<moyens, pour les p’oursu?ivre, sans doubte. il en pourroit pro- duire beaucoup plus] de- fruictque si on laisse refroidinceste ; ardeur des uns', etrasseurer les uultres par quelqueenouvelle.entreprise qu'ils pourront faire, demourans les plus fo*rls'comme ils sont. Tattendsf aussy response ; ou, selon mon desir, l'#ect de lautre secoursque _j'ay pareillement supplie , la dicte dume,'premierement parle courrier Romain, ipuis par le retour du s" Dyoclz?, etdepuis encore par le s' de Reaur, me vouloir : encores envoyer, pour me donner moyen, quand le duc de Parme voudra entree en ce ' Royaume, demy opposer, ou, s'il tarde quelque temps à venir ;' pour faire quelque 'bonne entreprise, comme fen ay en, mamain une. occasion ; qui,, _je m’asseure, seroit trés agreable à la dicte dame. Il yo a ceste dwiculté d'estre le premier armé ; car celuy qui a cest avantage peut~ acquerir en peu de temps de quoy faire consummer, a liaultre, pour le regaigner, la vigueur : de sowarmée et, selon les occurrences., faire encore mieulx, oultre in]inis~acci=— _ dens qui sont conjoincts ai la¤ condition de l'unm et de l’aultre,;. mesmes ez guerres civiles, oule 'peuple se tourne' aysement suivant la fortune : Je vous prie ne cesser de presser' lw dicte dameet ceux de son conseil, tant pour la Bretaigne que pour le surplus, et souvent leur representen liutilité de luz diligence, comme je m’asseure que vous leur en sçaurés assez faire voir le _ e bien et le mal que peut apporterla longueur ;.Je ne puis aussy obmethre de vous dire que Vilurs faictarriver nombre de navires, et entre autres le grand Brassae, qui est du port de¤quatre1cens tonneaux. Ceuœ de*Som me¤"' É _Ce nom, se trouve ; écrit Dyorclc ou ° Le nom de la Somme désigne proba- d’Y01 k, dans une dépêche diplomatique blement ici plusieurs des villes de Picardie adressée à»M1_de Beauvoir, le 6 du même situées sur les bords de cette riviere. IDOIS.,