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DE HENRI IV. 38l` ne s’y est point presente ny mis en chemin ; `aussy. y eust—il mal fait ses besognes. _Ce matin les gens de guerre qui estoient dansla dicte ville sont sortis, suivant la cappitulation, et dés aujourdhuy je m'y suis venu loger, pour empescher-qu’il ne s'y face desordre, louant Dieu de tout V` mon cœur, comme tous mes bons serviteurs et aultres qui m’aiment ont occasion de laire, de ce bonsuccez, qui, j'espere, n’apportera pas moins de reputation que de commodité à mes afl’ai'res, pour estre ceste place de telle qualité et importance qu’elle est. Je fais estat de partir lundy avec bon nombre de cavalerie, pour aller secourir Chas? _ teau-Thierry, et desjà mes cousins les ducs de Longueville et d'Esper U non, et grand nombre de noblesse des provinces voisines, en sontap- prochez ; lesquels, si l’ennemy me donne loisir de- joindre, comme j’espere que les assiegez me le donneront d’y arriver a tempsipour les delibvrer et que Dieu me continuera sa protection, il en pourroit succeder quelqifaultre ellect de plus grande consequence. I i 1 Tescris un mot à la Royne, ma bonne sœur, à laquelle vous ferés part de la presente, que je m’asseure qu'elle entendra volontiers, comme elle me faict ce bien dafectionner ce qui me touche. Vous luy dires au demeurant, que le prince de Dombes m’a donné advis qu'il a appris,, par lettres interceptées, qu'on escrivoit à ceulœ qui sont descendus en Bre- taigne, et par uulcuns qui ont esté prins, confrmé aussy par dem Italiens l qui se sont rendus à luy, que ils ont commandement du roy d'Hespagne de fortmer en toute diligence le port de Blavet, pour servir de retraicte aux ` forces que le dict roy y veult envoyer, et mesme pour l'armée qu'il —dresse pour faire passer, cest esté, en Angleterre. S'il plaist à, la dicte dame faire haster le secours qu’il luy a pleu nfaccorder pour le dict pays, fespere i qu'elle et moy nous sçaurons garentir du pre_judice que la dicte place nous pourroit apporter ; car si la noblesse sy voit ; assistée de jce renfort, cela l'encoura_qera, et tous mes aultres bons serviteurs de la province, de sous- tenir mon service avec leurs libertez, ce que la pluspart n'osent entreprendre ouvertement, se voyans les plus foibles. Vous pourrés neantmoins avoir ’ La partie imprimee en italique est chilïrée dansloriginal et transcrite sur uniancien _ déchillrement., I `