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37li LETTRES MISSIVÉS possibilité, parce que le dict-diuc du Maine a puis peu de jours com- mencé d’assieger la ville de Chasteau-Thierry ; laquelle quand il a-bandonneroit dés lors qu’il<pourra avoir ceste nouvelle, ilrnze sçauroit arriver pourles degager de la dicte capitulation, et ay bien plusdes- ' perance de pouvoir secourir Chasteau—Thierry que je n’ay dlapprel hension .qu’il vienne me>fa—ire lever le siege devant Chartres. .|’ay nouvelles d’Allemaigne, que mon cousin le vicomte de Turenne y a obtenu toutce qu’i l y a poursuivi ; et crois que de longtemps il ne sortit une sy belle armée d'All :ema«igne que celle qui se doibt amener. Les ennemys publioient que le duc de Parme devoit estre dei retour en France, avec une plusipuissante armée que celle qu'ilry amena cest esté, désla lin du mois passé. Je nepense pas touttesfois qu’il y puisse entrer igueres plus tost que la, lin. de l’aultre, et fespere -qu’environ ce temps là, ou bientost aprés, l’armée estrangere serabien prés de moy, qui pour ceste occasion ne mlesloigneray pas :des rivieres,..alin dlestre proche de les aller recueillir ; et zquand je les auray jroincts ilne tien- ~ dra que aux ducs de Parmeet du Maine que nous ne nousvoyonsrde prés ; et sy entre cy et là Yalfaire demeuroit àeterminerventre nous, sans que les estrangers s’:en meslassent., j’espe1 erois’que ledvantage demeureroitdu costé de la raison. Au reste, le s' Desdiguieres me i mande, du mois passé, qu’il saclieminoit en Provence pour assister le s' de la Vallette, où j’estime quil yz auroit maintenant!:a'dvantage d’y faire quelque eflort, puisquele dsuc de ‘Savoye en.est :party pour aller en llespaigne, ainsy qu’il~m'escript. lay esté esbaby que ceulx de Marseille l*ayent admis dans. la ville ; car ciest unfprejugéj ~qu? il pourroitlaire pis. Je vous prie de prevenir cela par lesfmeilleurs moyens que vous pourrés, set si vos forces ne sont poinct occupées par delà., d’en vouloir aussy assister le dict s’ de la Vallette, afin qu’en moins de temps il. .puisse executer davantaige. Je .sçais qu’il n’est besoing vous en faire plus expresse mecommandation, car l'in telligence, le soing et l?all’ection que vous y apportés vous y faict voir _ plus clair que nous ne 'sçaurions faire d'icy. Je nladjouxteray aussy plus rien àiwcesteacy ; sinon pour vous asseurer que le desir que j"ay