Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/399

Cette page n’a pas encore été corrigée

i S70. . LETTRES MISSIVES U ` Cousin, qu’il vous aayt en sasaincte et».digne garde. Du camp devant Chartres, le 1x°` jour d’avril 15g 1. ' . HENRY. POTIER. [l59l.—i1AVtïIL.—lœ.] ‘ _ Cop.- Arch. de la Couronne, salle 5, anciennes archives, Ms. 30, fol. mn recto. E I [A LA ROYNE D`./XNGLETEBRE.] i A . Madame, Je pecherois trop contre le debvoir et obligation que je ` vous ay ; saichant lensoing et apprehension que vous aves de mes af- faires, si je-1'1`allegeois au plus tost lttente ou je sçay que vous estes de l’yssue de ce siege, en vous donnant compte de l’estat où _j’en suis. Le dernier ellort que je y lis laire, quoique le succès n’en fust tel que je desirois, a- donné tel acheminement à nous rendre maistres du hault de W la bresche de ce costé—là, et d’un ravelin que j’avois assailly du commen- cement, d'un aultre costé, que ceux du dedans, voyans le danger proche, etleurs secours sy loing qu’ils ne pourroient plus gueres avoir de liance, . . sont-entrezen conference., et enfin venus à composition arrestée et si- gnée ce matin, de me rendre la ville, si dans huict jours, dont cestuy est le premier, il ne vient armée qui me face lever le siege. Celuy au- quel ils s’en sont attendus n’a pas monstre grande resolution de le vo- loir entreprendre ; car estant venu jusques à Paris, il tourna arriere aussy tost, et pour voiler son recullement il est alléassieger Chaisteau— Thierry ; qui, fespere, me donnera loysir d'achever icy, et de le pouvoir secourir, comme j’y suis resolu avecq l’ayde de Dieu ; et-ceulx de de- dans se promettent de le pouvoir attendre. Au demeurant, Madame, le bien de mes afiaires despend,. apres Dieu, de vostre bonne ayde et ' assistance, de laquelle je ne pourrois doubter sans oflenser vostre bonté ; mais je vous supplie adjouxter ce bien au bon secours qu’il vous plaira me donner, _que je puisse, par la collecte d’iceluy, gai- ` gner sur la longueur des- ennemys ce qu’ils eussent peu gaigner sur moy, si le leur eust esté aussy prompt en edect qulen parolles, vous