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DE HENRI IVL 351 dence et dexterité vous pourrés donner contentement aux babitans . de ma dicte ville, sur’l’execution de ce qui est contenu en la dicte caè r pitulation ; a quoy ils saccommoderont plus aysement, estans reduicts soubs mon obeissance, et voulant vivre soubs mon auctorité et les loix qui sont communes à tous mes subjects. ' . Il mia fort despleu d’avoir entendula prise de Honfleur ‘, `et que celluy _ qui estoit dedans ayt rendu sy laschement ce que _i’avois conquis avec beaucoup de peine et pertes d’hommes. Nlaintexiant que vous avés entierement nettoyé la basse Normandie, je vous prie vous advance1 avec toutes vos forces devers le dict Honfleur, pour entreprendre sur la dicte place ou aultres chasteaux qui sont occupez parmes ennemys, I _ selon que vous jugerés qu’il’se pourra faire pour mon service. .I’ay escript au comte de- Thorigny, au s' de Hertré2 et aultres, pour aller trouver mon cousin le prince de Dombes, et vous prie de tenir la I main qu’ils y aillent, pour ayder aux allaires de Bretaigne. lay as- seurance de la royne d'Angleterre, ma bonne sœur, du secours prompt et grand qu’elle doibt envoyer en mon pays de Bretaigne, dont j'ay adverty mon cousin vostre lilz, et de ce qu’il a à faireipar delà pour mon service.` 1 ' Ce siege s’advance fort ; je y ay trouvé plus de resistance que l’on ‘ i ne me disoit ; toutesfois _i'espere, avec la grace de Dieu, en.avoir ' — bonne yssue. Je vous ay cy—devant escript pour vous prier de vous ` acheminer vers F escamp, et`, que si n’y pouviés aller, y envoyer _ le s’ de Hallot avec le plus de forces que‘ pourries ; ai quoy festime que vous aurés pourveu. Mon cousin le duc_d’Espernon, ayant as- siegé un chasteau prés Bollongne, et leduci, d'Aumalle estant venu A avec- forces pour le secourir, mon dict cousin a eu ceste bonne ren4 contre de tailler en pieces partie des dictes forces, et de faire re- . tourner le dict duc d’Aumalle a Angers aussy viste qu’il a accoustumé. lie s' d’Humieres a dellaict 'deux compagnies d’Albanois prés de ‘ ‘ Le commandeur de Crillon, sur qui ’ René de Saint-Denys, seigneur d'Her le Pioi avait pris cette place en janvier tré, gouverneur d’Alengon. I t 1590, venait de la reprendre.