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' . . HENRI IV. . 337 eux` me faictes plaintes respectivement ;`et cognoissant par le discours . de leurs lettres que lesujet de vostre plainte et de la leur procede de ce que ceux-de la dicte Religion ont entrepris pour l’exercice d’i- celle plus qu’il ne leur est permis par mes edicts, je leur escris pour les blasmer de ce qu’ils ont voulu plus faire qu’il ne leur est permis, etpour les avertir que cy aprés ils se conforment entierement à ce qui est porté par mes dicts edicts, attendant que le temps me _per— mette de leur donner et à tous mes subjects plus de contentement ; et par ce,'« mon Cousin,'qu’ils se plaignent des charges qu’ ils portent, qu’ils disent estre sy excessives qu’il est hors de leur puissance de i Qles pouvoir supporter à l’advenir, je vous prie faire tout ce que vous ' pourrés pour le soulaigement et repos de mes subjects, tant d’une ' religion que d’aultre, et leur faire sentir le~fruict de ma volonté, la- quelle ne tend qu’a, leur soulagement et lîestablissement d’un bon et asseuré repos, tout ainsy que je leur mande de sa conformer à mes dicts edicts. Je vous prie aussy tenir la main, de vostre part, pour les faire observer ; et neanmoins s’il se passe quelque chose en quoy ils n’observent sy exactement les dicts edicts comme je desirerois, je vous prie user de votre prudence accoustumée pour les admonester et remettre en leur devoir, afin qu’il_ n’en arrive scandale ny mescon- tentement parmy eux, qui d’ailleurs sont fort affectionnez àmon dict service, considerant la condition de ees temps (auxquels ceux de l’une —et l’aultre religion ont pris telle licencelet de leur devoir. Je ne vous i prescris point en cela ce que vous aves à faire ; mais je vous prie qu’arrivant tels accidens, vous ypourvoyés par vostre sage et pru- dent conseil, pour empescher que les esprits de mes subjects ne s’al î terent au prejudice-de mon service : et m’asseurant que vous pro_cede - ' rés en cela ainsy que je puis desirer pour le bien de mon dict service, je ne m’estendray dadvantaige, priant Dieu, mon Cousin, qu’il’vous ayt en sa sainte et digne garde. De Melun, le_ IXe jour de febvrier 1591.i i _ ' i . HENRY. W i —` 1 vorxma. i~ LETTRES HENRI ll'. Ill.