1590. — 15 Nov1=:MBnE. — -I". .
Cop. - B.'Fonds Fontette ; porteFeuille_VI, pièce 32. i
A MON COUSIN LE MARESCHAL D’AUMONT. _
Mon Cousin, Je vous ay mande, ces jours passez, des nouvelles de ‘
mon voyage. Despuis la derniere que je vous ay escripte, j’ay esté à
Chasteau-Tierry, ou j’ay laissé le s‘" de la Noue avec plus de six cens
hommes, pour conserver la dicte ville et entreprendre ce qu’il pourra
sur mes ennemys, lorsqu’ils passeront pour s’en retourner. Je ne sçay
si la prinse de Corbeil, faicte par le s' de Givry, les fera rebrousser
_ chemin et changer de desseing pour reprendre de nouveau la dicte
ville. Je ne puis croire qu’il [le] face, estant leur armée desjà advancee
pour s’en retourner, et les affaires du Pays-Bas en tel estat que le
retour du duc de Parme y est necessaire. Toutellois s’ils preignent
ceste resolution, jay deliberé aussy de mon costé d’assembler toutes
mes forces et d’aller droict à eulx_ pour les combattre. Je puis mener
de ceste province mil chevaulx, lesquels sont auprés de moy ; sans
les forces qui sont prés de mon cousin le duc de Nevers, et celles qu’a
le s' de la Noue. Si ceste occasion se presente, j’en advertiray tous
mes serviteurs. J'escris à mon cousin le prince de ; Conty qu’aprés la
plfinse de Laverdin il ne s’esloigne, attendant de mes nouvelles.
Sur ceste occasion, je crois que Yhomme qui partit du P011t—St-Pierre
pour vous aller treuver, s’en_retournant de son pays, vous auradict
ce quil avoit charge de ma part, sur quoy fattends de -vos nouvelles.
Et sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde.
De Chauny, ce- xv°»novembre 1590.
» HENRY ;
rormm
‘Despuis la presente escripte, le chasteau de Sabrianois, assis entre
les villes de Chauny et Sainct-Quntin, qui tenoit le pays en subjec-
' De la main du Èoi. `
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