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QM LETTRES MJSSIVES " princes, tant de nostre sang que aultres,. les mareschaux de•France, olliciers de la Couronne, principaux seigneurs et plus grande part de la ` noblesse, ensemble partie des villes, et peuple, estant de la mesme, religionmomaine, nous recongnoissent »et rendent obeissance : qui oste aux aultres l~a justification qu’ils veulent par leurs faux pretextes prendre de leurs mauvaises actions, comme Dieu les a aussy fait cong- noistre telles par Padvantage qu'il nous a tousjours donné sur eulx, _ tant en batailles etautres combats qu'en la prinse de grand nombre de viIles—qu’ils occupoient, ayant mesme, par ung long siege et famine, reduict celle de Paris, capitale du Royaume et de ceste rebellion, à Pextremité de se rendre à nostre mercy. Mais le roy d'Espagne s'ay— dant du mesme pretexte, et en efl’et pour l’a1nbition qu’il a sur tous ` les. estats voisins, prenant ceste occasion en main pour commencer Vexecution deises desseigns parla ruyne de ceste Couronne, quiluy. a esté tousjours le principal obstacle, a envoyé le duc de Parme contre nous avecq la plus grande partie des forces qu’il avoit au Pays-Bas, et à mesme temps en a faict entrer d'aultres en ce dict Royaume par di- vers endroicts ; et combien que de nostre part nous nous soyons trouvé avec armée assez p_uissante pour donner la bataille à celles du dict duc de Parme et duc de Mayenne joinctes ensemble, comme nous en avons recherche toutes occasions, toutteflois eux les ayant fuyes avec Padvantage des lieux forts où ils se sont logez, de sorte qu’il ne nous . _ a estépossible de les y attirer, et ne pouvant longuement retenir nostre dicte armée ensemble, pour estre principallement composée de nostrc noblesse que nous y avions mandée et qui y estoit accourue presque sans bagaige, au bruit de la bataille que les ennemys, avant leur arrivée, publioient de nous vouloir donner, il nous a fallu re- souldre de la despartir par nos provinces, en retenant seulement avec nousiun bien petit nombre, et remettre à une aultre lois nostre en- treprinse sur Paris, qui demeure neantmoins privé de la commodité desgrivieres, par le moyen des villes et lortsque nous avons sur icelles et que nous esperons conserver par les bonnes garnisonsque nous y avons. Mais attendant que nous puissions redressernouvelle armée