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i, DE 'HENRI IV. 267 ` Je croy que à la fin vous aurezsreceu la depesche que je vous avois faicte par l’homme du s' 'Desdiguieres qui demeuraemallade, etcela a esté cause de la longueur de son voyage. Je inlasseure quele dict s' Des- diguieres n'aura pas manqué de vous communiquer son desseing ai la charge que je luy ay donnée. J'ay depescbéaussy le dict s" de Guitry pour le secours de Geneve. J’estime que cela ensemble pourra des- ` tourner l’orage de la Provence. J’ay au reste trouvé trés bonne l’ouve1¤ ture que vous m’avés Yaicte pour le sergent italien., .selon que vous ver- rés-par la response que je fais ài la vostre, que vous m'en avéslescripte, par celuy mesmes qui me l’a apportée. Pour ce que vous mlavésiescript pour les biens du dict marescbal de Joyeuse, je les vous accorde 'trés voluntiers, y ayant du meritel des deux costez, à luy de les perdre et à vous d’estre récompensé de tant d’aultres pertes que vous faictes à l’occasion de. mon service. Mais en l’exp'edition qui en a esté faicte, ` il a bien- fallu, pour la consequence, y.tenir— la forme generale qui a esté resolue pour semblables dons, qui est de nedonner-que les Fruicts pour un an, et à la reserve d’un tiers pour mes allaires ; mais vous pouvés asseurer que ceste condition cessera pour vous, qui veulx que vous en jouissiés à tousjours entierementet paisiblement, ayant bonne esperance vous tesmoigner en chose meilleure ce que je de- sire faire pour vous. J’eusse bien desiré aussy, suivant la recomman- dation que vous m’en avés faicte, gratilier entierement le s' de Mon- toison de l’estat de juge de Carcassonne, mais parce que_ des dicts estats vacans, la moitié en est asseurée aux tresoriers qui ontfaict des advances sur les dicts offices, il n’en demeure en madisposition ` que la moitié, de laquelle _i’ay voluntiers gratillié le dict s’«de Mon- ' toison ; reservant à parfaire cestezgrace à la premiére occasion qui s’en ollrira, comme je sçay que les services quiil me faict par delà meritent de moy beaucoup mieulx. Je vous envoye deslettres pour des seigneurs part.iculi_ers du paysyque vous ferés remplir et distri- buer, ainsy que vous adviserés qulil sera à propos. Sur ce, n’ayant 1 C'est—à-dire un traitement mérité. " i Sl ;.