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iDE HENRI IV. . 263 - 1590.*- 8 ocronae. --1**. . _ 'Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9045, fol. 52. Cop.- Suppl. f’r._Ms. 1009-2. p ' A MON COUSIN LE DUC DE MONTMORENCY, _ PAIIK ET MABESCHAL DE FRANCE', GOUVERNEUB ET MON LIEUCTENANT GENERAL EN MON PAYS - ».~ nnnnvcnnnoc. Mon_Cousin,- J'ay reeeu en mesmejour vos lettres du XIlV1l1°, le premier lloriginal et le duplicata de celles du XIXC,. et .les aultres du XXl1lc du mois d’aoust, et veu par icelles commevous avés main- tenant l’eHieet de ce dont j’avois veu par vos lettres precedentes que vous aviés Yapprehension, de la descente des estrangers dela part du Roy d'Espagne en vostre gouvernement. J’ay advis du eosté d'Italie que ce sont les troupes de landsquenetz du comte de Le- dron, que l'on ne disoit estre que trois mille ; mais il s’y en peut estre joinct quelques aultres : ce sont des effects d_es bonnes inten- tions du mareschal de Joyeuse, qui sont bien indignes de son aage, et beaucoup plus .du tiltre et qualité qu’il porte, enlaquelle il s’est voulu faire remarquer pour y estre seul qui ayt abandonné son Roy et sa Couronne ; mais il y a aussy quelque juste recompense qu’il en attend. Je considere que c’est un grand orage qui vous tombe tout en un coup sur les bras. Je liapprehenderois beaucoup davantage s’il touchoit a quelque aultre que a vous à s’en desmesler, toute ma consolation estant en vostre seule personne, et Yasseurance que j’ay que, pour les remedes qui despendent de la valeur et de la pm- ` dence, que vous les y apporterés mieux que nul aultre. Par une de mes despesches que vous aurés receu depuis celles que vous accusés par vostre derniere, je vous ay envoyé une lettre pour mon ambassadeur en Suisse, pour faire faire la levée du nombre de Suisses que vous me demandés ; ce que je vois bien vous estre Fort necessaire. J'eusse bien voulu plus tost vous envoyer les diets Suisses que non la dicte lettre ;_mais la necessite de moyens m’est