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LETTRES MISSIVES

' ce royaume, à le recognoistre à jamais envers vous et les vstres, comme particulierement de llinclination que vous aves en mon en- droict, que je ressens reciproque, ainsy qu’il vous tesmoigneraet que vous Yappercevrés par eflect, si jamais vous avés besoing d’estre, assiste de vos amys ; comme certes nous croyons que Yoccasion n’en peut estre tardifve, la vertu que Dieu a mise en vous ne pouvant estre ni demeurer oisifve ou inutile. Je suis attaqué du roy d’Es- pagne principalement, qui m’a suscité pour troubler mon royaume . ceulx de la maison de Lorraine. Aussy est-ce celuy seul qui espie depuis long-temps toutes occasions pour envahir la tyrannie sur ses ' voisins, et qui_rend par ce moyen vostre cause commune. Il prend son subject sur la religion en laquelle je vis, pretendant par là m’ex - clure du royaume et, de_l’heri1;age de mes peres ; c’est ce qui estrainct encore nos interests de plus en plus, estans conjoincts en ceste pro- `, n 'suiru eris a'u’vive.e fession e la nelle e s esol de s ter t nt e e J suis assailly et menacé de plusieurs parts ; mais perseverant en la crainte de Dieu, je nlay crainte de rien 2; aussy sçay je que clest celuy _ qui donne les royaumes, qui m’a appele a cestuy-cy, et qui a la vo- lonté ; et la puissance de garentir ses donations contre tous les efforts des hommes, contre mes mauvais subjects. Au reste, je suis assisté des princes de mon sang, olliciers de ma Couronne, et presque de toute ma noblesse, qui de tout temps sont et ont esté- assez forts et puissans, sous lalegitime auctorité de mes predecesseurs, pour 4 dompter les rebelles. Si contre l'appuy et le secours qu'ils ont de lions de revanches, de quoy me confie que priant [Dieu] vous conserver par sa saincte D'CI'l BUPCZ j3.I[l8lS DOHÈTTIICIIÈ, comme DB le IIIHTB Bt VOUS dOIll'lBI' 18 VlCtOlI’D SUP VOZ meritant. Je ne nie poinctique de tempo- ennemys. . Pise? en quelques endroîcts vous est le Vostrctres~assuréc fidelie sœuret plus propre et convenable. Vous voyez ; "°°'”'°°' . \• • • l I • - mon trez cher frere, comme limaginatxon “EL ZABETIL R ” que ma lettre vous parle me tire à plus 2 Hacine, avantla composition d’Athalie, long chemin que ne convient le compas avait pu lire cette phrase dans les Mé- _ d’une lettre. Pardonnez la faulte que le moires de du Plessis Mornay, imprimés en zele de vostre bien me fait commettre, en 162-A.