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256 LETTRES MIISSIVES i _ i 1590. -- 22 sarrnunas. Cop. —B. B. Suppl. fr. Ms. 1009-2. (D'après l’ancien cabinet de M. de Mendajors.) `I i A MON COUSIN LE DUC DE MONTMORENCY, ` _ mn sr mnnscmr na ramer :. eouvnmvnua nr nos Lmucmvnrr GENERAL _ ` EN LANGUEDOC. Mon Cousin, Je vous escrivis dernierement et vous envoyay un petit memoire de ce qui s’estoit. passé icy, et de la resolution que ‘ je me preparois de faire, laquelle _i'ay depuis effectuée, y ayant bien esté aydé par la presse et instance que ceste noblesse, qui estoit venue icy au bruict de la bataille, m’a faict de luy permettre de se retirer ; et par ce que je ne doubte poinct que les ennemys ifemployent sur _ce subjet leurs artifices ordinaires, j’ay advisé de faire mettre par escript un sommaire discours de ce qui est advenu icy pendant que ces armées se sont approchées llune de l’aultre, et des raisons que _j’ay eues de faire laqdicte separation de mes forces, pour le rendre i' public et commun entre mes subjects, afin qu’ils soient preparez et pourveus de quoy convaincre les impostures des ennemys, s’ils en proposent, com’me je ne doubte point qu’ils ne facent, au contraire de la verité du faict. Je vous envoye un des dicts discours, qu’il sera bien à propos de faire imprimer promptement? et d’en envoyer des copies à ma cour de Parlement, aux villes et aux principaulx de la noblesse, auxquels vous escrirés particulierement, afhn que chacun saiche qu’il n’y a rien en cela qui ne soit faict par raison et sans aulcune contraincte. Depuis ceste separation resolue, je suis venu assieger ceste ville, qui tient tousjours en subjection le passage de la Picardie, specialement de Senlis à Compiegne. Tespere d'en avoir la raison dans un jour ou deu ;. Cela faict, je tireray vers Mantes en bonne intention de ne chomer, non plus cest hiver que je fis l’aultre, les ennemys. Depuis que je les ay esloignez, ils n’ont encore rien entre- I On le trouve dans le tome IV des Mémoires de la Ligue, p. 32lt et suivantes.