Cette page n’a pas encore été corrigée
3
DE HENRI IV.
[1]Contenés mon peuple en mon obeissance, et vous asseurés de la volonté que j’ay de vous soulaiger et gratiffier.
1589. — 2 août. — IIme.[2]
Orig. — Archives de M. le marquis de Montholon, ancien gentilhomme de la Chambre.
Cop. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8919, fol. 36.
Cop. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8919, fol. 36.
A MONSR DE MONTHOLON,
garde des sceaux de france.[3]
Monsr le garde des sceaux, Vous aurés entendu la malheureuse entreprise qui fut faicte hier matin sur la vie du feu Roy, mon seigneur
- ↑ Ce post-scriptum autographe, ou figuré tel, est pour les magistrats municipaux, et se retrouve, avec quelques variantes, au bas des divers exemplaires de cette lettre circulaire.
- ↑ La correspondance de Henri IV, lorsqu’il arrive au trône, s’ouvre nécessairement par la notification du décès de son prédécesseur, et par l’exposé de la situation où cette mort violente et imprévue plaçait le nouveau Roi. Nous avons évité de reproduire des lettres circulaires à peu près semblables ; mais nous avons dû admettre celles qui, tout en relatant le même événement, en font l’objet de considérations différentes, suivant l’adresse de la missive. La même catastrophe, annoncée aux principales villes du royaume, au garde des sceaux, au parlement de Normandie, au grand personnage, doyen des chevaliers du Saint Esprit, à un simple gentilhomme et à des puissances étrangères, fournit le sujet d’autant de lettres bien distinctes.
- ↑ La charge de connétable étant vacante, et le chancelier de Chiverny se trouvant éloigné des affaires, le garde des sceaux était alors un des premiers officiers de la couronne. Cet office était rempli par François de Montholon, seigneur d’Aubervilliers, fils de François de Montholon qui avait été aussi garde des sceaux de France, et de Marie Boudet. Lorsque Henri III ôta les sceaux au chancelier de Chiverny, en novembre 1588, il choisit pour garde des sceaux M. de Montholon « qui, dit Pasquier, estoit simple avocat consultant en la cour de Parlement. — Il est certain, ajoute Pasquier, que le Roy ne l’a choisy que pour sa grande prud’hommie : et est chose digne de vous estre mandée. Il n’avoit jamais veu le Roy ; et entrant dans sa chambre pour le saluer, le trouvant assisté des seigneurs de Bellegarde et de Longnac, maistres de sa garderobe, il demanda lequel des trois estoit le Roy, pour ne l'avoir jamais veu, les sup-
Louis XIII, en 1621, après la mort de M. de Sceaux, son troisième fils, qui lui avait succédé, s’en démit de nouveau en faveur de M. d’Ocquère, son neveu, et mourut le 25 mars 1630. C’est de lui que sont descendus, par René Potier, son fils aîné, les ducs de Tresmes et de Gesvres.