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I 2ltS S LETTRES MISSIVES ' tage, vous ayant bien voulu_ escrire ce pendant ce que dessus, ann i q que vous .en faciès part à-mesbons serviteurs, et que les impostures i ` accousttuuées dames ennemys ne troublent point le repos de leurs ` esprits, ains que tousjours ils vivent en asseurance que Dieu ne per- mettra point que la felonie et temerité de mes cnnemys ne soit bien ` tost chastiée. En ceste esperance, je prye Dieu qu’il vous ayt, mon _ Cousin, en sa saincte garde. Escript au camp de Chelles. _ I — i HENRY. ' il i mszrâ. p ]590. —— 7 SEPTEMBRE. i - Orig. — Archives de la ville de Bordeaux. Copie transmise par M. le secrétaire général de la ville. A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAIRE ET JURATS DE NOSTRE . I VILLE DE BORDEAULX. ‘ ' 'Trés—chers et bien amez, Ainsy que nous avons tousjours plaisir de vous faire part et communication de l'estat de nos affaires, nous . _ avons estimé qu’il estoit maintenant aultant ou plus necessaire qu'au- iparavant d’y continuer, pour vous fournir de quoy congnoistre avec ` verité les artifices et faulx bruicts repandus par les ennemys, dont nous ne doubtons point qu’ils ne se prevalent plus que jamais, mcsmes sur la venue d.u duc de Parme, qu’ils ont faict entrer avec les forces d’Espaigne en ce Royaume, voulant par là donner terreur et eston- inement à nos bons et lideles subjects, et en tirer advantaige pour i leur cause, au lieu qu'ils se debvroient ellorcer de le celer et couvrir, comme l’acte le plus indigne de toute leur rebellion, et par lequel V ils seront pour jamais convaincus pour parricides et deserteurs de leur patrie. Nous estimons aussy qu’ils n’auront manqué de rem- " plir les voix de leurstrompettes ordinaires que, sy` tost que les dictes forces seroient joinctes, ils nous viendroient donner une bataille pour ‘ i reparer la honte de la premiere ; mais ils se sont contentez d’en avoir faict le bruict, ayant au contraire eu le mesme soing d'en fuir l’oc '