I Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde...Escript au '
' camp de S* -Denys, le xx° jour de juillet 1590. ‘ W '
q HENRY. .
Mon Cousin, j’ay de tout temps recongneu tant de lidelite et d’af-
fection au fermier Martin, present porteur, que, slil y a occasion de
le retenir prés de vous pour quelques mois, ou si vous 1rouvés'qu’il
` soit plus necessaire de le renvoyer à Bordeaux, je luy ay commandé
de faire et accepter toute telle charge que vous luy voudrés commettre
pour mon service, dont je suis fort asseuré qu’il se sçaura fort bien
acquitter. .
[1590. — visas LE 20 JUILLET.] °
Cop. —Biblioth. de Reims, Ms. Lacourt, t. IV, n° 83. i
. Imprimé. -- Mémoires de la Ligue, t. IV, p. 295. (Discours de Pierre Cornejo.)
U Cop.- B. B. Fonds Dupuy, Ms. 136.
[A MON COUSIN LE DUC DE NEMOURS.] I
Mon Cousin, Vous aves faict assez paroistre vostre valeur et gene-
rosité en la defense de Paris, jusqu’icy ; mais .de vous opiniastrer da-
vantage sous une vaine attente de secours, il n’y a aulcune apparence ;
et si vous me contraignés de tenter la force, vous pouvés penser
qu’il ne sera lors en ma puissance (l’€l11P€SCl1€I‘ qu’elle ne soit pillée
et saccagee. Encor quand le secours que vous attendés viendroit, vous
sçavés qu’il ne peut passer jusques à vous sans une bataille, laquelle,
devant que me donner ny presenter, vostre frere se souviendra de-la °
derniere ; et quand bien Dieu me defavoriseroit tant pour mes pechez
que je la perdisse, vostre condition seroit encore pire, pour n’avoir
voulu recognoistre vostre Roy legitime et naturel, de tomber sous le
' joug et domination des Espagnols, les plus fiers et les plus cruels du
monde. Partant, je vous prie de vous souvenir de ce qui s’est passé, .
et jeter les yeux sur ce qui peut avenir, et me recognoistre pour tel
. que debvés : _
l i C ~ Vostre bon roy et bon amy,
. HENRY. l
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