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LETTRES MISSIVES


je veulx qu'ils demeurent prés de vous. Je crois que vous estes main- tenant bien resolu de ceulx qui doibvent venir icy ; car l’on nfasseure que mon cousin le vicomte de Turenne Ãdoibt estre maintenant en Poictou avec ses trouppes. Je crois que je n’y seray pas 'trompé « comme _j’ay esté à celles de mon cousin le duc d’Espernon, car lors- que festimois qu’elles feussent entre cy et Roches, j’ay sceu qu’elles estoient en Gascogne,. Je n’ay poinct encores entendu avec quel des- i seing ; car si ce nlestoit que pour aller veoirniadame la Valette, ~ il pourroit faire ce voyage en moindre compaignie, mesmes s’il y veult faire sy peu de sejour comme il dict, m’ayant faict asseurer par le dict s' de Corne qu’il doibt estre icy dans un mois. Je me promets_ que pendant qu’il sera par delà, qu’il s’ol}`rira de vous assister, comme (s’il est accompaigné comme l'on m’a.dict qu’il est) ce ne seroit pas un mauvaissccours. Je luy escris presentement pour le haster de venir icy, où sa charge l’appelle plus que jamais. Car s’il a fai-lly à la premiere bataille‘*, et fauldra encores à la seconde, si elle se doiht donner, il ne faudroit pas qu’il faillist à la troisiesme, que l’on ` dict que le duc de Parme viendra donner en personne, pour veoir s’il aura meilleure fortune que n’a eu en la premiere le duc du Maine, et n’aura, si Dieu plaist, en la seconde., J’ay vu le propos qui vous a esté tenu pour la suspension, sur quoy je ne vous pouvois donner meilleure instruction que celle que vous aves iprinse de vous—mesmes, estant bien resolu de ne leur donner jamais patience qu’ils ne m’ayent rendu ce qu’ils me doivent. J’ay en- tendu avec regret la mort du feu s' _de Bournazel, parce que je l'ay tousjours tenu pour m’estre bon et raiïectionné serviteur. Je me suis reî solu, avec vostre advis, de donner sachairgeau s' de la Devise, que jles- time qui s'en sçaura dignement aquitter. Il le faudra presser de s’y en V aller le plus tost qu’il sera possible. En vostre recommandation aussy i jïay. accordé une moderation de sept ou huit cens escuz su_r l’oHice de receveur d'Armaignac`, pour le fils, d_e celluy par la mort duquel, . ° Ivry. '