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_ DE HENRI IV. 217 naturel et les ancienneslois et constitutions de ce Royaulme n'ont peu flechir vos cœurs à la recognoissance, de nostre legitime vocation ' à ceste Couronne, abusez parles artifices de ceulx qui, aux despends de — vos vies.et moyens, osent aspirer à fusurpation d’icelle, la necessite i en laquelle ils vous ont reduicts, frustrez des secours qu’ils vous ont . promis .et par vous sy longuement attendus (en vain toutesfois, comme ` r en devés desormais estre assez' esclaircis et resolus), vous devroit au ‘ moins faire ouvrir les iyeux à une `aultre voie du salut que vous ne clebvés doubter de trouver en nostre grace et bonté, quand vous voul- drés y avoir recours, vous en ayant ouvert le chemin et faict descla- ration par àultresnos ; lettres, que nous avons cy«-devant envoyées pour i vous cenvierl. Et combien que nostre bonne volonté 11'ait esté en cela receue comme elle meritoit, et que, parle miserable estat ou nous sçavons que vous estes constituez, et le renfort qui nous arrive ` de jour a aultre en nostre armée, nous voyons comme à l'œil vostre perte proche et certaine, de sorte que, si le moyen de reduction nous estoit indifferent, nous n’aurions à nous donner peine que de pour- — suivre .celuy de la force, dont, Dieu mercy, ne nous defaut aulcune com- i _ modité ; toutesfois l’aH’ection que nous avons`, plus grande que'vous~' mesmes, de vous conserver ; nous a mens de jeter encore parmy vous la presente, pour reveiller vos espritsendormys et nonchalansà pren dre le remede en vostre mal que vous y pouvés encoretrouver ; et d’aul- ` tant' que nous sommes advertys qu’on se sert, à fendroict de ceulx qui ne sont retenus que du zele qu’ils ont à la religion catholique, apostolique et romaine, d’une crainte imaginée, qu'on leur imprime, de quelque force et contraincte que nous leur y pourrions faire (ce ' qu’ils ne se laisseroient persuader, slils estoient bien informez de nostre _ ' intention et du soing que nous avons, despuis nostreadvenement a la Couronne, de maintenir_la dicte religion et tous `les catholiques, _ mesmes les ecclesiastiques), nous vous desclarons que, si vous voulés ` depputer quelques-uns d’entre vous pour nous venir trouver, auxquels ` ‘ Voyez ci-dessus, lettre du 15 juin. i I ` LETTRES DE IV. — Ill. 28 U