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LETTRES MISSIVES

‘ ` lettres qui estoient de bien ancienne date. Vous aurés par luy esté bien - particulierement informé de l’estat de mes affaires et du contente- ment que _j’ay de l’all’ection et du soing qui paroist aux effects que vous apportés à mon service par delà. Despuis et bientost aprés, arl- riva icy le sieur -de Brandelas, pour la creance, memoires et instruc— ° tions duquel _i’ay esté autant parfaitement esclaircy que je le pouvois desirer de l'estat de mes provinces qui sont soubs vostre charge ; et ay bien recogneu que mon esloignement'et"la'diHiculté quil y a eue de- vous faire entendre plus souvent de mes nouvelles et de recevoir des vostres_ne vous a- point empescbé ny tenu en incertitude, que _ vous ne vous y soyés aussy bien et prudemment comporté, et `selon '_ `mon intention, que si _j’eusse esté sur les lieux pour la vous prescrire'; qui est une preuve bien certaine de vost1 e prudence et bonne con- l duicte, et de la ferme resolution en laquelle vous- estes constamment d'emeu` de me fidellement servir et recognoistre, eneores que j’aye bien veu par les copies des lettres qui vousont este escriptes, que l’on*— n’a rien~ oublie pour vous solliciter du contraire, qui vous est d’autant plus d’l1onneur, que de tous ces artiflices et fausses induc- ~ tions la victoire en soit demeurée à vostre vertu, et à moy plus d’oc— casion de vous tenir et recognoistre tousjours pour ce que vous estes et aves tousjours esté., i J’ay retenu le dict porteur un peu plus longuement, parce qu’il` vous dira que, depuis son arrivée, ceste armée a esté eniperpetuelle action ; et ne s’est quasi passé jour qu’il n’ayt cbeminé, et aussy que nous avons tousjours esté à` la veille d'une bataille, qui est depuis advenue ; et estois bien ayse que ceulx qui estoient icy attendissent , un peu d'advantage pour pouvoir rapporter en mes provinces la nou- velle du succez que je ml en estois tousjours promis-, me confiant en la grace et bonté de Dieu et en la justice de ma cause. Dés le jour mesme de la bataille ‘, je vous feis une depesche pour vous donner advis de l'b€ureuse victoire que j’en avois .eue, laquelle ceidict por- " Cest la bataille d'Arques. — `_ `