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LETTRES MISSIVES


sonartillerie du costé deideçà, pressoitle fort, encore qu’il~soit en i isle,' de façon qu’il couroit danger de seperdre s’il n'estoit Qsecouru, i je.:m’e‘resolus de partir avec ce que j’avois de cavalerienet harquelt>u— ziers à cheval tant seulement, pour venir joindre ce qu’en avoient des`] mes cousins le comte de Soissons et mareschal de Biron à Ver- neuil et Evreux, et nfapprochant du dict Meulan, essayer d’y mettre _ quelque rafraischissement pour leur donner moyen et courage de tenir hon jusques a ceque je peusse faire plus grand efl’ort.pour contraindre l’ennemy à lever le siege, comme j’esperois que j’en au— , rois le moyen dans peu de jours, ayant laissé mon cousin le duc de Montpensier à la conduicte du reste de mon armée, pour, aprés que Honfleur auroit esté remis en ses mains, la faire marcher au rendés- _ vous que je luy donnay à Berteuil, et manday la noblesse des pro- vinces voisines pour m’y venir trouyer en toute diligence. Mon voyage eut assez bon succez ; car aprés avoir prins avec moy mes dicts cousins, _ avec les troupes desquels je me trouvay environ six censhons che- vaulx et de mille à douze cens harquehusiers à cheval, je m’advan— - gay à Evry prés d’Anet, en esperance, pour avoir esté ma venuë as- sez soudaine et non attendue de l’ennemy, que j’aurois moyen de ° faire quelque bon exploict sur ceulx qui estoient deçà l’eau ; mais l’advis leur fust donné assez tost pour avoir loisir de retirer tout à » l’a’ultre costé, desorte que je lis jetter quelques munitions- dans le l’ort ; ce qu’ayant l’aict, je quittay le logis d’Evry et m’en allay à Ber- A teuil attendre mes forces. L’ennemy prit ceste occasion de s’advancer vers le dict Evry, se vantant que c’estoit pour me combattre, dont il ne semit pas en grand debvoir ; car voyant que'j’estois deslogé, il se contenta d’escrire et faire publier que je m’enfuyois, et s’en retourna autour du` dict Meulan, d’où, pendant qu'i.l s’estoit esloigné, ayant laissé des munitions à Fresnes, gardées par quelque nombre d’hommes, A ceulx du fort feirent une sortie de ce costé "là avec un tel'advantage‘. ` Cette lacune se trouve dans les mémoires de Villeroy,