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, 126, LETTRES MISSIVES ceulx du pays de Xaintonge et Angoulmois, que ce qu'ilz avoient payé à mes officiers avant mon advenement à la Couronne leur tiendroit — lieu sur ce qulils devoient des tailles des-années precedentes, je ne _ puis vous y` donner aultre meilleure provision que de vous, laisser le tiersqui m’avoit'esté accordé, de ce qui estoit denb des dictes tailles des dictes années precedentes, pour, avec l’autre tiers qui vous en_ estoit aH’ecté, l’aire, sinon tout,'au moins une partie du-remplace- ment .de la dicte faulte defonds que vous avés de la dicte année ' passée. Quand àcelle de Boulongne, je y ay envoyé un peu de se- cours, mais non pas tel que jleusse voulu : ce que je 'scay qui y se- roit bien necessaire. Je suis tousjours en peine de celles de Metz et de Marsa], estant combattu de ces deux extresmes nècessitez, de le . debvoir et nele pouvoir faire. .l’ay mande à ceux qui conduisent les forces d’Allemaigne, du moyeniqtfils auront d'en faire la meilleure _ part qu’ils pourront aux dictes garnisons. .I’espere que Dieu ne per- ' mettra pas que nous-languissions longuement en ces miseres, et . vouldra qu’il s’establisse quelque meilleur ordre aux affaires de cest Estat. A quoyichascun cognoist que je ne m’espargne pas, et y tra- vaille tant que je puis. Au reste je vous ay cy-devant escript, comme, suivant le consentement que j’ay veu en vos dictes lettres, j’avois fait expedier le pouvoir du gouvernement de Provence au s' de la Va- lette, vostrefrere, vers lequel j’ay depesché un homme exprès, avec _ lesiautres expeditions qu’il m’avoit demandées, tant pour latenue des Estats que autres. Je suis un peu en peine de n’en avoir point eu de nouvelles depuis celles du x‘“°octobre, mais je suis bien adverty_ dlailleurs qu’il laict tousjours trés bien pour.mon service. ‘ i i Je vous escrivis dernierement la prinse de Fallaize, et comme je y avois experimenté (comme vous avés faict) que ceux qui ont le ' plus de braverie sur les levres ne sont pas ceulx qui en ont le plus dans le cœur. Jesuisde la venu assieger Lisieux, de laquelle je ne pensois pas avoir sy bonne raison ; car la ville est .assez bonne, et y estoient dedans plus de huictwcens hommes de guerre. Touttesfois, aprés avoir ouy ..une vollée decanon, ils se rendirent, comme ont