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x1v_ — SOMMAIRE HISTORIQUE- ~ 1590._ Le duc de Pineyiarrive à Rome, le 8 janvier, et est bien accueilli de i Sixte-Quint. Le cardinal Gaëtan, légat en France, était déjà parti avec des I instructions de neutralité qu’il ne suivit pas. Arrivé à Paris, le ai janvier, il s'unit immédiatement aux ligueurs, et fit rendre le mois suivant par la Sorbonne un décret pour défendre de traiter avec Henri, même s’il se faisait catholique. . _ Ce prince continue ses conquêtes en Normandie._Il prend Seez, Argen- tan, Falaise, Lisieux, Verneuil, Domfront, Pont-Audemer, Honfleur. Lais- ` sant, à la fin de janvier, le duc de Montpensier recevoir cette dernière ville

d'après la capitulation, le Roi se rend en hâte au secours de Meulan, que

le duc de Mayenne assiégeait. Après la prise de Poissy par le baron de . Biron, et quelques autres diversions dans les environs de Meulan, la nou- velle de la surprise du château de Rouen sur les ligueurs, le 2 1 février, ` — décide le Roi à se reporter aussitôt sur cette capitale de la Normandie. Il est suivi par le ducde Mayenne. Meulan se trouve ainsi délivré. Mais le château de Rouen avait été repris au bout d'unjou1i. Le Roi et le duc, prévenus en route, changent leur marche : Mayenne pour aller recevoir . à la frontière les troupes espagnoles qui lui arrivaient de_ Flandre, ame- nées par le comte d’Egmont ; et le Roi pour assiéger Dreux, qu’il investit le 28 février. Le duc, avec les renforts qu’il vient de recevoir, s’avance pour secourir la place. Le Roi lève le siége, le 12 mars, et va occuper la plaine située entre Anet et Ivry, ou Mayenne, après avoir traversé l’Eure, le trouve ' prêt à la bataille. Elle se donne le ib, et Henri IV remportela célèbre victoire d’Ivry, une des plus complètes qui aient jamaisété gagnées. ' Le comte d’Egmont tué, l’armée dela Ligue en-pleine déroute, Mayenne se retire `avec sa cavalerie, en faisant couper derrière lui le pont d'Ivry, se sauve à Mantes, de là a Saint-Denis, puisà Paris. Le Roi fit passer au fil de, l'épée tous les lansquenets, dont la trahison avait failli le perdre .à Arques ; mais il reçut à composition les régiments suisses, restés seuls sur le champ . d_e bataille, leur rendit toutesleurs enseignes, ctles fit reconduire honora- y blement dans leurs cantons, qui devinrent dèslors ses plus fidèles alliés. Le même jour ou se livrait la bataille d'Ivry, Chabannes, marquis de Curton, à la tête de la noblesse royaliste de l’Auvergne, remportefà Issoire,