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DU ROI DE NÀVABBE. 87 [1585.- io Ju11.1.Er1.]—I'°.` _ _ Orig. autographe.- = Biblioth. de l’Arsenal, recueil dautographes détachés. ° Cop. — B. B. Fonds des Cinq ccuts de Colbert, Ms. 16, fol. zxilt verso. op. — Biblioth. Ambrosienne, Ms. D. 460. Communication de M. Catena, préfet de la biblio- thèque. Envoi de M. le consul général de France à Milan. AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR. - Monseigneur, Encores que depuis le commencement de ces troubles je me sois contenu soubs Yobeissance des commandemens de Vostre Majesté, luy gardant la fidelité que je doy, et que, soubs Yasseurance qu'elle m’a donné de ne rien faire à mon prejudice ni de ses edicts, je n'aye rien entrepris contre ses annemiis, afin quielle eust plus de moyen de discerner leurs preteiites, comme il luy! a pleu miescrire ; toutesiois, nonobstant les tres humbles remonstrances qui luy ont esté faictes et reiterées, comme si_ on vouloit condamner quelqu’un sans l'ouîr, j’entends, Monseigneur, qu’on a i’aict la paix et sans moy et contre moy. On siest joinct à vos ennemis pour.ruiner vos serviteurs, vos plus iideles subjects et ceux qui ont cest honneur d'estre vos plus proches parens. Qui plus est, on a partagé vos forces, vostre auct0— rite, vos deniers, pour rendre ceulx—là plus forts, qui sont armés contre vous 2, pour leur donner plus de moyan de vous faire eulx— — ‘ Le roi de Navarre « écrivit au Roi, le eux, à Nemours, un accord qui rétablis— IO juillet, pour se plaindre à ce prince de sait partout la religion catholique, retirait son association avec les ligueurs. » (Dom aux religionnaires les libertés et lesdroits Vaissète, Histoire généralede Languedoc, que leur avaient assurés les divers edits de l. XLI.) pacification, bannissait leurs ministres, . ' Henri Ill, après quelque velléité de supprimait les tribunaux mi—partis, don- . résistance, eflrayé de llattitude menaçante nait aux princes ligues des gardes pour de la Ligue, venait de donner de pleins leurs personnes, Yargent et les places de pouvoirs à sa mère pour traiter avec les sûreté qu'ils demandaient. Or eils vou- chefs de ce parti. Ce fut le 7 de ce mois loient avoir en leur puissance, ditMathieu, _ que Catherine de Médicis conclut avec les villes cle Cl1aalons, Thoul, Verdun,