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II SOMMAIRE HISTORIQUE`; ‘ ' dernière invitation à quitter sa religion, ou du moins à en suspendre l’exer- cice pendant sis mois. Cette négociationna pas plus dîeilicacité que les précédentes. Le 9 septembre, Sixte-Quint lance la bulle qui déclare Henri, jadisroi de Navarre, hérétique, relapsjen hérésie, et non repen- tant ; le dépossède, lui et sa postérité, de ses prétendus États ; et, comme indigne, le proclame inhabile à toute succession, notamment à succéder au trône de France. Le 6 novembre (ou, suivant certains auteurs, dès le 6 octobre) le roi de Navarre fait placarder à Rome une réponse, en forme de démenti. Le 1 1 octobre, il avait publié, conjointement avec . le prince de Condé et le duc de Montmorency, une nouvelle déclara- tion stu~ sa situation politique et religieuse. Il emploie la fin de l’année ‘ à préparer sa résistance a l’expédition_qu’allait commander contre lui le duc de Mayenne ; et il fait repasser directement M. de Ségur d'Angle— terre en Allemagne, pour presser plus que jamais les secours des princes protestants. " A 1586. ` I Le roi de Navarre ouvre l’année par les lettres qu'il_ adresse à tousles grands corps de l’Etat sur la situation ou les derniers événements le placent à _ l'égard du Roi et de la Ligue. Le duc de Mayenne, _ après sa jonction avec le maréchal de Maugnon, entre en Guienne. Son armée, en proie aux ravages de la peste, est continuellement harceléedune guerre d’escar- mouches que lui opposent le roi de Navarre et le vicomte de Turenne, en se plaisant à le braver par des exploitsî aventureux. Bientôt il est abandonnépar Matignon. avec qui il_se trouvait en mésintelligence, et qui recevait du Roi des instructions secrètes. Mais, au printemps, étant tombé malade ai Bordeaux, il est ob_ligé de laisser quelque temps à ce maré- _ chal le commandement de toute llarmée. En Dauphiné, Lesdiguières est _ , _ occupé à combattre l’armée du duc d`Épernon ; eten Languedoc', Mont- morency celle du maréchal de Joyeuse, puis du duc son fils. Le roi de Navarre part, au mois de mai, pour l_e Poitou et la Saintonge. Le ma- réchal de Biron y commandait une autre. armée contre le parti protes- tant, à qui le récent mariage du prince de Con_dé avec la sœur du duc l de la Trémouille venait d’acquérir, dans ces provinces, toute la noblesse i `alliée ou vassale de ce seigneur puissant. En voyant les dangers dont la