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LETTRES MISSIVES


I Creuse, bonne ville et aisée 21 fortifier. Nous sommes à Montbason, six lieues prés de Tours, ou est le Roy. Son armée est logée jusques ' à deux lieues de la nostre, sans que nous nous demandions rien ; nos gens de guerre se rencontrent et s’embrassent, au lieu de se frapper, sans qu’il y ait trefve ny commandement exprés de ce faire. Force de ceulx du Roy se viennent rendre à nous ; et des miens nul ne veult A changer de maistre. Je crois que Sa Majesté se servira de moy : aultre- . ment il est mal, et sa perte nous est un préjugé doumageable. Je m’en revoys à Chasteleraut prendre quelques maisons qui `font la guerre. Dites à Castille mfil se haste de se mettre aux champs..C’est à ce coup qu’il fault que tous mes serviteurs fassent merveilles. Car, par raison naturelle, avril et may prepareront la ruine d’un des par- tis ; ce ne sera pas du mien, car c’est celui de Dieu. Mon ame, le plus grand regret que j’aye en fame, c'est de me voir si esloigné de vous, et que je ne vous puis rendre tesmoignage quepar escript de famour que j’ay et auray tou.te ma vie pour vous. Ce 8‘“° mars, de Monbason. Je vous prie, envoyés-moy vostre fils'. i _ ' Antoine de Gramont, comte de Gra- ses Mémoires : ¤Je ne sais peut être pas mont et de Guiche, fils de Philibert de qu'il n’a tenu qu'à mon père d`être le fils ` Gramont et de Diane d'Andouins, fut che- de Henri IV! Le Bol vouloità toute force le _ valier des ordres du Roi, vice-roi de Na- reconnoistre, et jamais ce traître d’homme varrc, gouverneur et maire perpétuel et n’y voulut consentir. Vois un peu ce que héréditaire de Bayonne. Louis XIV le fit ce seroit que les Gramont sans ce beau duc et pair le 13 décembre 1(SI ;3. Il mou- travers! Ils auroient le pas devant les Cé- rut l'année suivante. Il eut pour fils le cé- sars de Vendosme! Tu as beau rire, c’est lèbre chevalier de Gramont, qui dit dans l’Evangile. » i