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DU ÉOI DE NA VABPiE‘. G 'l15I U laquelle le nostre a longuement Heuri. le premier Royaume de eeulx de la Chrestienté. -. ~ Bien que jaye mille et mille occasions de me plaindre, en mon ' particulier, de ceulx de la maison de Guise, d’eux, dis-je., unes pa- l '~ rens, et parens de si proche, que, h_ors du nom que je porte, je n'en .ay 'poinct de plus ; bien qu’en general la France en ayt encore plus de. _ subject que moy, Dieulseait neantmoins le desplaisir que j’ay de les_ avoir veus entrer en ce chemin, dont le cœ, ur m’a tousjours jugé que jamais ils n’en sortiroient leur honneur. Dieu me soit tesmoing si, les cognoissant utiles au service du Roy, et je puis dire encore au mien (puisque j’ay cest honneu~r de luy appartenir de si prés, et que mon rang precede le leur), je n’eusse esté et ne serois trés aise qu’ils employassent beaucoup de parties, que Dieu et la nature leur ont _ données, pour bien servir eeulx à qui ils doivent service ; au lieu que les mauvais conseils les ont poussez au contraire.' Tout aultre au monde, hormis moy, se riroit de leur mal-heur, *seroit bien aise de` _ voir lïndignation, les 'declarations, les armes du Roy mon seigneur, ‘ tournées contre eulx. Moy, certes, je ne le puis Faire, et ne le fais ' pas, si non autant que des deux rnaulx je suiscontrainct de prendre l le moindre. Je parleray donc librement, à moy premierement, et ' puis la eux, afin que nous soyons sans excuse., ` i Ne nous enorgueillissons ny les uns nylesaultres. Quant à moy, encore que j’aye receu plus de faveur de Dieu en ceste guerre qu’en toutes les passées, et qu_°au lieu'. que les- deux aultres partis ( quel mal- heur*qi1’il les faille ainsi nommer!) se sont alloiblis, le mien, en ap- parence, s’est fortifié ; je sçais bien, neantmoins, que, toutes lesfois que je sortiray de mondebvoir, il ne me benira plus ;_ et j'en sortiray, quand sans raison et de gaieté de cœur je m’attaqu=eray*à monjlloy, et troubleray le repos de son Royaume. _. Demesme eux, qui, depuis cesquatre dernieres années,« ont mienlx aimé-les armes que lapaix, qui, les premiers, ont remuésen cestlîstat, et ont f’aict.ce troisiesme party, si indigne de la-foy ;de«France, et je diray encore, de celle de ileurs aîeuls', puisque rDieu, par ses juge-, l 5*].