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i D.U ROI DE NAVARRE. I (il'?. _ « de Genville 7. Ils sont jeunes, ils vous fairont un jour service 8. —. « Je le veulx bien (dict—il), Madame. Je vous donne les corps, et en « retiendray les testes 9. Il a envoyé à Lyon pour attraper le duc du Maynew. L’on ne sçait ce qu’il en est reussy. L’on se bat à Orleans, ' " et encores plus prés d’icy, à Poitiers, d’où je ne seray demain qu'à sept lieues. Si le Roy le vouloit, je les mettrois bien d’accord. Je ° vous plains, s’il faict tel temps où vous estes qu’icy ; car il y a dix jours qu’il ne desgele poinct. Je n'attends que_l’heure de ouïr dire que l’on aura envoyé estrangler la feu" reyne de Navarre. Cela, avec la dont i’urent arrêtés les députés, le danger i ° Le duc de Nemours était dans sa dix- qu’ils coururent, en eiI’et, d’être pendus, 1 neuvième année, et le jeune duc de Guise et comment ils y éeliappèrent : gLe sieur dans sa dixseptième. de Richelieu, grand prevost, bien suivi de ° Malgré ce refus menaçant, Henri III ses archers, se transporta en la salle du eut égard à la prière de sa mère, et il re- i Tiers-Estat, et se saisit du président de tint seulement prisonniers les deux jeunes Nuillygde Marteau, prevost des marchands, princes. Le duc de Guise ne s`échappa du i Compan, Cotteblanche, eschevins de Pa- château de.Tours que sous le règne de ris, et de quelques autres.... Au regard Henri IV, en 1591. Il vint se `réunir aux de Nuilly, Marteau et Compan, la reso- ligueurs de Paris, _et fit son accommode! lution du Roy estoit de les faire pendre ; ment en 159li. Il mourut à Cuna, dans le mais il en fut detourné par M. de Bis, pays de Sienne, le 30 `septembre 16ào. premier president de Bretaigne, qui luy Quant au duc de Nemours, ayant pu s`é— conseilla de garder quelque ordre de jus- vader plus tôt, il fut, dès 1590, gouver- tice. » (Livre XIII, lettre 5, à M. Airazilt, neur de Paris pour la ligue ; et il perse- ~ lieutenant criminel d’Anger.s.) véra dans ce parti jusqu`à sa mort, arrivée 5 La imort des Guises avait été résolue au mois de juillet 1595. à l’insu de cette princesse, qui relevait à '° Ces mots réîutent une assertion du peine d'une grave maladie. président Hénault, répétée par la plupart ° Charles-Emmanuel de Savoie, duc de des historiens, sur la prétendue Faute Nemours, lils aîné de Jacques de Savoie _que Henri III aurait alors commise, en ne et d’Anne d'Est, né en 1567, était Frère Faisant point arrêter à Lyon le duc de utérin du duc de Guise, et arrière-petit i`1ls Mayenne. La lettre du roi de Navarre de Louis XII. prouve que la mesure fut prise en temps ° Charles de Lorraine, princede Join- opportun. Mais, en de pareilles circons- ville, qui, par cette catastrophe, devenait tances, il n'était pas aisé de faire arrêter ' duc de Guise, était l’aîné des lils de Henri, à Lyon, par un ordre envoyé de Blois. un - duc de Guise, dit le Balajré, et de Ca- personnage comme le duc de Mayenne. theriue de Clèvess ~ H Ainsi, pour feue. Ce mot feu, que LETTRES os IIQNRI xv.—n. 53_