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DU ROI. NAVARRE. l10l ` lez, car il n’y, a couvert a demy-lieue autour. L’assemblée sera ache- vée dans douze jours. Il m’arriva hier force nouvelles de Blois ;' je vous envoye un extraict des plus veritables. Tout à ceste heure 'me : vient _ d’arriver un homme de’l\/lontaigu. Ils ont faictune tres belle sortie,, et tué force ennemys. Je mande toutes mes troupes et_ espere, si la dicte _ place peut tenir quinze jours, yfaire quelque bon coup. Ce que je vous ay mande de ne vouloir mal à personne est requis pour vostre I contentement et le mien. Je parle asteureà vouscomme estant mienne. Mon ame, _i’ay une envie de vous voir estrange. Il y a icy un homme ` qui porte des lettres à ma sœur du roy d’Escosse. ll me presse plus que jamais du mariage. Il s’o[I’re de mevenir servir avec six, mille hommes a ses despens, et venir luy-mesmes oflrir son service. Il ' s’en va infailliblement roy d’Angleterre.`Preparés ma sœur de loin à luy vouloir du bien, luy remonstrant l’estat auquel nous sommes, et la grandeur de ce prince avec sa vertu. Je ne luy en escris poinct. Ne luy en parlés que comme discourant ; qu’il est temps de la ma- _ rier, et qu’il n’y a party que celuy-là. Car de nos parens ; c'est pitié. i A Dieu, mon cœur, je te baisecent millions de fois. Ce dernierno-r vembre. ‘ A i 1588.- 13 1>ÉcEM1s1iE. —I'°. ' Orig. —— Arch. de famille de M. le vicomte de Pauat, membre de la Chambre des Députés. . A MONS“ DE L’ESTELLE. _, .Mons’ de l’Estelle, Je suisbien marry d’avoir entendu ce qui s’est ' passé entre mons' de Lesignan et vous, tant pour la consequence du dict different que pour leimal-que la ville de Clerac en ai cuidé sen- tir, à cause de l’esmotion advenue en icelle entre voz partizans. Ju-. gez, je vous prie, combien cela importe ; et partant que ce faict n’aille plus avant. Car j’attens d’en estre instruict au vray, pour y-remédier au contentement de tous deux. Ce pendant je vous prie ne rien at- tenter les uns contre les autres ; ains retenez les gens de guerre chas- cun en leur debvoir, de peur que les chosesne s’aigrissent davantage. LETTRES DE HENRI, IV. — Il. I 51