bon cueur que je prie Dieu vous avoir, Mons" de Scorbiac, en sa saincte garde. De Leytoure, le i11_]° d’avril 1585.
Vostre bien bon amy,
[ 1585. È- visas 1.12; 5 Avait,.] — l"°.
Cop.—B. Pt. Suppl. li’. Ms. 1009-3. I
Imprimé. - — Mémoires de mcssirc Phiiippes de Momqy, etc. t. 1, p. àl i, éd. de 162/L, in-(i°.
[A LA REYNE D’ANGLETERRE.]
1 Madame, Je croy que vous aurez estéadvertie des grands remue- IDGDS SG SOHÈ faicts CI] CG I’Oy3U1`Il€, depuis ql1ClC[U€ ÉCIDPS, PHP ceulx de la maison de Guise et delleurs adherens ; desquels je n’es— time estre besoin de vous escrire les particularités, parce que vous r §• S ‘ les aurés Sceues de plus pres. Leurs pretextes Sont : quil n y ait plus aultre religionien ce royaume que la Romaine ; que le Roy mou ;Seigneur, pour liasseurance d’ice1le aprés sa mort, nomme et declare un successeur catliolique romain ; et y entremeslent quelques aultres articles, pour_gratilier le peuple, concernans la reformation de llEstat._En ceste tragcedie ils se servent du nom et de l’aut11orité de monsieur le cardinal de Bourbon, mon oncle 2, duquelils ont abusé la vieillesse, et le font qualilier premier prince du sang? et presomptif lieritien de ceste
i « Faite par=M ; Duplessis. » (Mém. de- haîssoit son neveu comme son rival, et
MOM".)’; l aîmoit le duc de Guise comme un puissant
’ Mézeray dit du ducde Guise 1 « Parce amy, qui luy aidoit à faire valoirson droit. »
qu’il n’avoit aucun droit de luyanême de ( Abrégé chronol.)` _
se mesler des ailaires du royaume, il crut. ” « Nous, Char1es de Bourbon, premier
qu’il estoit à propos de, seservir de Char- prince du sang, » tel est le titre que prend
les ; cardinal de Bourbon. Pour cela, il ce cardinal dans sa fameuse déclaration
Ventesta de ceste opinion, qu’il estoitl’l1e- donnée et Péronne le dernierjour de mars
ritier presomptif, du_ royaume, comme es- 1585. Ce fut le premier manifestebien
tant plus ; proche d’un_degré que le roy authentique de la Ligue, dont les décla-
de Navarre son neveu, la representation, rations précédentes, dépourvues de signa-
disoit-il, ifayantpointlieu en lignetrans- tures, n’avaient pas produit tout l’ell’et
versale. Tellement que ce bon homme qu’en attendaient les Guises. °
