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LETTRES MISSIVES


saire general des vivres, et desquelz le dict Tresrieux devoit retenir les certillicatz et des aultres fournitures qu’il a faictes. A ceste cause, mon intention est,- qu’aya.nt,, ainsi que dict est, appelé le dict Causse, vous examiniez et arrestiez le dict estat, verifiez toutes les parties, et faciez, sur ce, droict et raison au dict Tresrieux, de»quoy vous avez pouvoir suivant vostre commission et [tiltrel. J e le vous ordonne par la presente, qui vous servira d’advis et instruction, et declaration de mon . `intention sur ce dict faict, non pour vous y obliger entierement, _ parce que je remectz le jugement de tout ce que dessus à vostre pru- dence et du dict Causse : estant tout ce que je vous diray, si ce n’e’st - pour prier le Createur vous tenir, Mons" de Scorlaiac, en sa saincte et digne garde. De la Rochelle, ce dernier de may 1588. `_ — Vostre meilleur et plus aiïectionné amy, — HENRY. , [1588. — visas LA rm ne nm.] i l Cop.-Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. 2/io. Communiqué par M. le préfet. _ A MAEAME DE FONTEVRAULT. - Ma Tante, Il ne sauroit rien venir de vostre part que je ne recoipve comme de ma propre mere. Je sçais que les advertissemens que me donnez procedent d’une entiere et parlaicte amitié que me portez ; . mais vous sçavez quelle est ma resolution, de laquelle il me semble que je ne doibs me despartir, et que vous mesme ne me le debvez conseiller ; cognoissant (comme je vous ai tousjours dict) que ce n’est à la religion qu'on en veult, ains à l'Estat ; ainsi que vous peut assez ' tesmoigner ce qui est nagueres advenu à Paris, et Yentreprinse que la Ligue a voulu, ces jours passez, faire sur le Roy, qui est plus catho- lique que pas un d’icelle‘. Toutesfois vous voyez si on a laissé de le I La journée des Barricades, un des faits les mieux connus de cette époque, s'était passée le 12 de ce mois. p.