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. A DU ROI DE NAVARRE. i 355 quanti sint apparatus bellici Celsitudo vestra, ut est- de rebus publicis sollicita, non ignorat. Ipse'Bex~Hispaniarum jam annos aliquot in adornanda classe consumpsit, quam in ipso procinctu solvendi esse certe accepimus. Quamvis autem de ejus consiliis nobis non omnino constat, nemini tamen duliium essc arbitramur quin in eos omuia com- parata sint qui Antichristo Pontilici renunciarunt. Sive a serenissima ' Regina Angliœ, lidelissima et carissima sorore nostra, sive a Belgicis ordinibus incipiat, per eos viam sibiad alios l’aciet.l\/lagnum incendium non ubi oritur, ibi et occidit ; urbes totas devorat. Quapropter etiam qui sibi tantum vivunt, aliorum negligentes, accurrunt tamen ad in- cendium vicinum, nec spectant donec ipsos domi ilamma obsederit. lsta quidem non ignota esse Celsitudini vestrœ scimus, et sunt a nobis, crebris literis, et per tidelem legatum nostrum, generosum dominum Segurium, Celsitudini vestrae sœpius exposita. De prae- dicto etiam legato nostro et non unis Celsitudinis vestrœ literis intel— leximus, communem salutem vobis curœ esse. Bepetere autom ista placuit, non admonendi, sed orandi et obsecrandi causa, ut vel nunc _ intendereanimum in praesentia pericula, et jungere vires velitis ad ~ quelles dernièrement nous avons heureu notre frère, et vous entretiendra de nos _ sement échappé, conduit par Yinsigne autres peines. Nous vous prions d’avoi1 providence de Dieu. Mais toutes ces choses confiance en lui comme en nous même. ` vous serontscrupuleusementracontées par Que votre altesse s’occupe avec soin des notre envoyé, le noble sieur Hurault de mesures à prendre dans ces extrémités ; l’Hospital du Fai, qui, pendant de longues qu'elle nous ouvre amicalement ses avis, années, a pris part à nos conseils et à nos et qu’elle mette vaillamment la main à actions. Nous avons jugé à propos de le l'œuvre de Dieu. De notre côté, nous em- ' députer aujourdhui vers votre altesse et- ploierons tous nos elïorts pour que l’Eglise vers les princes nos amis. Il demandera etvotrealtesse trouventen nous toute l’aide votre avis sur les moyens de remédier aux qnfelles sont en droit d'attenclre. Que le maux qui maintenant désolent la plus Tout-Puissant prolonge lei plus possibles I grande partie du monde chrétien, et vont les jours de votre altesse, pour le salut envahir le reste ; ilvous exposera de nou- des siens et de l,'Eglise. Donné àvla Bo- veau nos idéesQ bien que souvent déja elles chelle, le 22 mars 1588. vous aient été dévcloppées, tidèlement’par «Votre très aR’ectionné-cousivx led1t sieur de Ségur. En même temps il a comme frère, dira à votre altesse la mort déplorable de «HENBI.» A5.