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i DU ROI DE NAVARRE. Sltl 1 [1588.]-1°’ Mans. — ' Orig. autographe. — Biblioth. de l’Arsenal, Mss. Histoire, n° 179, t. I"'. ` Cop. — B. B.`Suppl. fr. Ms. 2289-2, et Ms. 1009-4. Il ' Imprimé. — Mercure de France, année l7ô5, janvier, vol. I", p. 62. — L’Esprit de Henri I li Paris, 1770, in-8°, page 1 h3-. — Vie militaire et privée de Henri IV. Paris, an' XII, in 8°, p. 2A. — Lettres de Henri IK etc. publiées par^N. L, P. Paris, 181lL, in-1 2, p. 1 5.-Journal militaire de Henri UC par M. le comte de VALOM. Paris, 1821, in-8°, p. 287. ` l [A MADAME LA COMTESSE DE GRAMON T.] ' J’ai receu une lettre de _vous, ma maistresse, par laquelle vous me mandes que ne me voulesimal, mais que vous ne vous pouvesi asseurer en chose si mobile que moy. Ce m’a este un extresme plaisir. de sçavoir le premier ; et vous aves grand tort de demeurer au doubte _ qulestes. Quelle action des miennes aves-vous cognu muableP je dis, pour vostre reguard. Vostre soupson tournoitg et vous pensies que ce fust moy..l'ay demeuré toujours iixe en l'amour et service que, je vous ay voue ; Dieu m’en est tesmoing. Vous aves opinion que l'homme de delà est pique `: aussi est-il ; mais c’est de- force. Il lait ` gloire d'avoir atteint la perfection de dissimuler : je luy rabats ceste opinion tant que puis. ll ne le l’ault estre qu’en aflaires d’Estat ; I encores la faut—il bien accompagner de prudence. Hier le mareschal et le grand—priei1r vinrent nous presenter la bataille, sachant bien que . j’avois congedie toutes mes troupes ; ce lust au haut des vignes, du coste d’Agen. lls estoient cinq cens chevaulx, et pres de trois mille hommes de pied. Apres av_oir este cinq heures à mettre leur ordre, I qui fut asses confus, ils partirent, résolus de nous jeter dans les fosses de la ville ; ce qu’ils devoient veritablement faire, car toute leur in- fanterie vint au combat. Nous les receumes à la muraille de ma vigne, qui est la plus loin, et nous retirames au pas, tousjours escarmou chant, jusqu’a cinq cens pas dela ville, ou estoit uostre gros, qui pouvoit estre, de trois cons arquebusiers. Don les ramena Cle là jusques ou ils nous avoient assaillis. C’est la plus furieuse escar- `