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i DU BOT DENAVARRE. 331 ` Beguardés ce que vous me mandiés. Il me vint hyer un homme de Paris, avec ample advis de tout. Le Roy y est arrivé fort applaudy du menu peuple, disant tout hault que les ligueurs ne faisoient que menacer, mais que le Roy avoit chassé les estrangers 2. La Royne-. mere nia monstre joye de son arrivée ; ains dit partout que, sans le Boy, m' de Guyse les eust desfaicts. ll y a, des particularitez que je ne puis escrire, pour avoir perdu le chiH’re que j’avois avec vous. Guitry et Clervaut n’ont'signé la capitulation 3; et ont respondu qu’ils ' aimoient mieux perdre leur bien que de manquer à servir le’ur maistre. Ils sont à Genève ; je les auray au premier jour. La capitu- lation consiste en trois points : ceulx qui voudront obeir à l’edict de- meureront libres en leurs maisons ; ceulx qui ne le voudront faire, et promettront de ne porter plus les armes, jouiront de leur bien en pays estranger ; ceulx qui ne feront ny l’un ny l’aultre seront con- duits hors de France en seureté. Tygnonville " sera demain icy. Il ne vient encore nulle armée sur nos bras. Mon cœur, tenés=moy en vostre bonne grace, et vous asseurés tousjours de malidelité, qui sera inviolable. Je vous baise un million de Fois les mains et à petite sœur ”. Ce inf janvier. rie. Ces grands laquais étaient des cour- et ayant pu gagner sain et sauf le Viva- riers de conliance, chargés de porter les rais. messages pressés et secrets. " M ; de Tignonville, déjà nommé, en ’ Ce prince s`était mis lui—même, vers 1581, dans cette correspondance, était le 15 octobre, à la tête d’une armée de l’un des anciens serviteurs de la famille vingtquatremille bommes, avait empêche d’Henri IV. Il avait été premier maître. les nlleinands de passer la Loire, et les d’hôtel de.Jeanne d'Albret, avait épousé avait contraints à demander une capitu-i Marguerite de Selve, gouvernante de ma- lation qu’il n'avait accordée qu'avec han- dame Catherine de Navarre ; et leur lille, teur. Jeanne du Monceau Tignonville, baronne ‘ M. de Châtillon, fils de l'amiral de de Pardaillan, était dame d’honneur de Coligny, avait aussi refusé d`être compris cette princesse. t dans la capitulation, s`étant retiré, avant ° Madame Catherine de Navarre, fort la signature, avec trois cents chevaux, amie de Corisande. .. lu.