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I — DU ROI DE NAVARRE. 317 estant bien conduit, apportera infailliblement les effects de la deli- _ vrance que nous desirons. Continues donques, Mons' de Ségur, et ` y apportés tout ce que vous penserés y pouvoir servir. Personne n'a perdu le courage, de deçà; je le vois au contraire renforcé. J’avois cy—devant depesché de Beaug, et, entr’autres choses, je luy avois donné charge de prendre instruction de vous de ce qu’il avoit ét faire..l'envoye de nouveau le s" de la Roche Chandieu en Suisse et en Allemagne, avec charge de vous dire bien particulierement l’estat de nos affaires et nos resolutions et desseins, et de prendre instruction ` devous pour la conduite de sa negociation, vous priant de l’assister _ et user de ceste occasion. Je ne doute point que sa pieté et qualité 3 ne donnent beaucoup de bonne odeur à nos dictz affaires. Il a esté present à tout ce qui s’est passé, et peut estre tesmoin et juge de _ mes actionsi Il sçait à qui on peut imputer la faute des inconveniens advenus, et à qui non. Mons' de Chastillon et les s"‘ de Mouy, Montlouet, Esternay‘* et autres sont de retour, qui imputent ceste _ faute à la mauvaise conduite. Je remettray le surplus au dict s' de la Hoche que je vous pryeray de croire comme moy-mesme. Vous m’a- vez mandé par vostre dicte lettre du XXll1`]c, que vous mlenvoyez un contract pour ratifier. Il n’est point venu jusques à moy : dont je ’ M. des Beaux avait été envoyé une en France. Car, bien que d’une noble et première fois en Suisse, au mois de février ancienne famille du Dauphiné, il s`était 1586, ainsi que le prouve une instruction expatrié en 1583, et s’était établi dans diplomatique qui nous aété conservée par l canton de Vaud, où ses descendants du Plessis-Mornay. Il est probable qu'il` se sont honorablement niaintenusjusqdà ` fut envoyé de nouveau en Allemagne, au ce jour. Le présent recueil leur est même moment des événements dont nous venons redevable de la communication de plu- de parler, àl’ell’et de s’entendre avec M. de sieurs pièces intéressantes. Le ministre Ségur. Chandieu mourut à Genève, en 1591, à ‘ Antoine de la Proche Chandieu, dit l’âge de cinquante-sept ans. Ses ouvrages Sadecl et Z amariel, (surnoms qu’il prenait théologiques ont été imprimés en 1592 et comme Téquivalent hébraïque de son nom en 1615, in-fol., de Chant-Dieu ou Champ-Dieu), ` était ° Probablement Jean Baguier, seigneur ministre du saint Evangile, et avait rem- d’Esternay et de la Motte, écuyer tranchant pli ces l’onctions-auprès du roi de Na- du Roi, fils de Louis Baguier et de Char- ` verre, pendant trois années qu’il résida lotte de Dinteville..