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i. 276 LETTRES MISSIVES [1587. — 1 5 mas.] —II’"‘*. Cop. — Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. 256. Coxmnuniqué par M. le préfet. ` A MADAME DE FONTEVBAULT‘. Ma Tante, Pour respondre à vostre petit billet, et à ce que ma- dame de Soissons vous escriptü, je suis bien ayse que vous et elle ayez cogneu la captivité où l’on destient nostre prochain ; cela me servira devant Dieu et les hommes à ma justification. Le bon homme est bien enjobeliné ; mais [espere que nous le desjobelineronss. Celuy dont 011 vous escript, mary de vostre niepce, nia pas fait demonstra- tion d’estre instrument fort- propre à l’ellect auquel le vouldriez em- ploye1 ". Il y en a beaucoup qui ne craignent pas tant que cela advienne, comme la venue de mes amys, qui sera, Dieu aydant, un jubile plus salutaire pour cest Estat que celuy dont la Royne mere menace ceulx qui miont veu..l’eSpere, quelque jalousie et mescontentement q11i011` en ayt, avoir ce bien de vous voir encores de brief, et en deussent-ils crever. Sur ce, nous en deviserons lors plus particulierement : et ce pendant faictes entierement estat de l’aH’ection, amitié et obeissance de celuy qui est autant vostre que sien.. _. [HENRY.] ‘ Éléonore de Bourbon, fille de Charles comme enlevé de son château de Gailion, de Bourbon et de Françoise d'Alençon, pour le tenir à Péronne dans une sorte de était sœur d'Antoine de Bourbon, roi de captivité. Le peu d'esprit de ce prélat était Navarre, et tante paternelle d’Henri IV. devenu proverbial. C’estce qui permet de Cette princesse, née le 18 janvier 1532, fit lui appliquer ces composés malins du mot profession au monastère de Fontovrault jobelin, synonyme de sot, <l'après le dic- ` en juillet 1550, fut bénie au mois de no-_ tionnaire de Trévoux. Dans le pamphlet vembre suivant, abbesse de cette maison, intitulé Bibliothèque de madame de Mont- ou elle succédait à sa tante, liouise de pensier, publié en 1587, le titre satirique Bourbon, et mourut le 26 mars 161 1. d'un de ces prétendus livres est :L'O_yson- “ Voyez la lettre suivante. nerie générale, par le cardinal de Bourbon. e 3 Il semble qu'il sagit ici du cardinal Cette épigramme s’adressait'peut-être de Bourbon, frère de l’abbesse, et oncle au comte de Soissons., ` _ du roi de Navarre. Les ligueurs l'avaient