DU BCI DE’NAVAPtBE. 225 qui est aussi logeable que Pau. Peu de maisons qui n’entre de sa porte dans son petit bateau. Ceste riviere s’ estend en deux bras, qui portent, non seulement grands bateaux ; mais les navires de cinquante ton— neaux y viennent. I1n’y a que deux lieuës jusques à la mer. Certes, c’est un canal, non. une riviere. Contremont vont les grands bateaux jusques à Niort, où il y a douze lieues ; infinis moulins et mestairies insulées ; tant de sortes d’oiseaux qui chantent ; de toute sorte de ceulx de mer. Je vous en envoye des plumes. De poisson, c'est une monstruosite que la quantité, la grandeur et le prix ; une grande carpe, trois sols, _et cinq un brochet. Cest un lieu de grand trafic, et tout par bateaux. La terre tres pleine de bleds et tres beaux. L’on y peut estre plaisamment en paix, et seurement en guerre. L’0n s’y peut res- jouir avec ce que l'on aime ; et plaindre une absence. Ha! qu’il y faict bonchanterl Je pars jeudy pour allerà Pons, ou je seray plus prés de vous ; _mais je n’y feray gueres de sejour. Je crois que Ames aultres _ laquais sont morts ; il n’en est revenu nul. Mon ame`, tenez—moy en vostre bonne grace ; croyés ma iidelité estre blanche et hors de tache : il n’en fut jamais sa, pareille. Si cela vous aporte du contentement, ’ vivés heureuse. Vostre esclave vous adore violamment. Je te baise, mon coeur, un million de fois les mains. Ce xvij° juin. I [1586. — vnns LE Mois DE wm.] A ' . Orig. autographe. — Collection de M. le vicomte de la Génetière, ancien colonel dinfanterie. ` AU PETIT ENFANT'. ‘ L’eni’ant, Je vous envoye vos gouverneurs pour vous soulager. Si A le siege vient à Marans, resolvés—vous, _de venir avec une bonne troupe pour les favorir 2. Vostre dame a gages son procez ; elle vienti Si je vous vois, je vous enferay des contes qui leveront la paille. ADieu, petit fou, je suis ton trez bon maistre et.aH’ection_né amy,
M. de la Boulaye.
Ainsi, pour favoriser.
mmmns ma nana : nv.- ix. A 2g
