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DU ROI DE NAVARRE. 221 ° venu en ceste ville, ou estant arrivé _i’ay esté trois ou quatre jours sur mer et aux isles, pour paracliever la palissade du port de Brouage, afin de rendre le dict port inutile et mal accessible jusques aux médiocres vaisseaux, comme il l’est à present. J’ay faict aussy I battre et prendre les forts' et chasteauut de contraires partis, estans au gouvernement de ceste ville et aux pays qui despendent de_Pons, Sainct Jean d’Angely, Taillebourg et Royan, afin de Yeslargir et rendre libre. Quant à l'armée des ennemis, elle s'en va toute dissipée ; de- puis sept ou huict jours plus de deux mille hommes de pied se sont retirés par Limoges. Le duc- de Mayenne n’a sceu retenir sa compagnie ni le regiment de Sacramor 1. Ils ont tous tant enduré, si mal payez, et receu si mauvais traictement qu’ils maudissent tous la Ligue et les Ligueurs. Monsegur, qui est une mauvaise place que \ jiavois resolu, huict jours devant qu’elle ait esté assiegée, de des- manteler, aprés avoir enduré le siege l’espace d’un mois et laict perdre devant, quatre ou cinq cents hommes des ennemis, estant par eux recherchée de composition, s’y estoit condescendue avec une hono- rable composition ; mais leur perlidie a esté telle qu’au sortir ils ont taillé en pieces une grande partie de ces gens de bien qui avoient tant faict. de preuves de leur valeur ; et tout le reste a esté devalisé et rançonne ; ce qui a desplu a beaucoup de leur armée. Je vous prie, Mess", me mander biemparticulierement le temps qu’il fauldra "que nous aclzeminons en larmée ; le chemin qu'il nous fauldru tenir?, car le Roy de Navarre y veult aller ; et s’il fault que ce soit en gros ou avec peu de gens. Vous souvienne aussi de ce que nous advisasmes ide Lor- i mine ; persiste, s'il n'y a aultre meilleur arlvis. Nos ufu’ires se portent bien, graces à Dieu. Nos cousins les princes de Conity, "cle Soissons et ' Le capitaine Sacremore, dont on ture contemporaine, probablemeutaumo- verra plus tard la lin tragique, était un mentdela réception delalettre.C'est, dans bâtard du chancelier de Birague. ce volume, le seul passage ainsi écrit dont ° Le dernier tiers de la lettre est en Yinterprétation ne soit point due aux cal- grande partie chiffré ; mais l’interp1 étation culs de M. de Fréville.. _ en a été écrite sur Yoriginal, d’une écri I