Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’est pour prier Dieu, Monseigneur, vouloir longuement et heureusement conserver Vostre Majesté, et pour la supplier de me vouloir tousjours tenir pour

Son tres humble, tres obeissant et tres fidel

sujet et serviteur,


HENRY.



[1585. — vers le mois de février.] — IIme.

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 914, n° 22. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


[À LA ROYNE, MERE DU ROY MON SEIGNEUR.]

Madame, Par ce que vous sçavez les merites du sr de Ferrier, et les longs et continuels services qu’il a fait à Vos Majestez, il n’est besoing de vous les ramentevoir ; seulement vous supplieray tres humblement, Madame, vouloir considerer son aage, et la qualité de sa debte, qui n’est de dons ne recompense, mais de despense faicte, et est tout le reste de sa substance : et d’aultant que c’est chose qui parle de soy mesme, et est assez recommandable, je ne vous ennuieray de plus longue lettre, mais bien vous supplieray, Madame, de me tenir tousjours pour

Vostre irez humble et trez obeissant subject,

fils et serviteur,


HENRY[1].



  1. Le roi de Navarre ne se contenta pas de ces deux lettres au Roi et à la reine mère pour recommander la pension de son vieux chancelier, il écrivit encore à M. de Bellièvre une lettre conservée dans le même dépôt que les deux précédentes, et où se trouvent reproduits les termes de la lettre au Roi. L’insistance de sa recommandation était motivée par la défaveur qu’avait dû encourir M. Du Ferrier en abandonnant la religion catholique.