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_ DU ROI DE NAVARRE. 2I3 ` quinze jours que vous me l’eussiés conseillé. Quant au prisonnier, sa negotiation ne nous peut nuire, et sa prise adesjà de beaucoup servy. 'N’accomparés plus les actions de feu Monsieur ami miennes ; si jamais je me liay en Dieu, je le fais a ceste heure ; si jamais j’eus les yeulx ouverts pour ma conservation, je les y ay. Devant que la fin de juing ` passe, vousfdirés que ma teste est la meilleure de mon conseil. Vives content, si cela vous a porté contentement, de penser que vostre maistre vous aime autant qu'il aima jamais serviteur. L’on mîa faict d’estranges traverses ; je dis les nostres. Par' patience et cheminer droict, je vaines les enfans de ce siecle. Hier encore fut tué neuf — Bestres, pris neuf chevaulx ; on doibt commencer anuict la batterie de Montsegur ; ils se defendent aussy bien que les aultres l’ont faict mal. Je remets au Pin à vous mander des nouvelles. * A Dieu, Mons' de Sainct Geniés, croyés que je ne seray jamais que _ Vostre trez affectionne maistre iet parfaict amy, . HENRY.. A `Bergerac,. ce IVe may. i 1586.-r ; M-Ar. " Orig. — Ilrcb. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Envoi de M. Gustave de Clausade, i correspondant du ministère de Plnstruction publique. I A MONS" DE SCOBBIAC, ccssmtna ou nov mu sa conim ne mnrumim- ne mox.oz¤ ur cumsaminn iusmcn. I _ _Mons' de Scorbiac,.I’ay receu la lettre que m’avez escripte ; par la- i quelle et par vostre memoire, j’ay entendu le dillerendiintervenu entre . le gouvernement de Sainct Anthoninl et les consuls et habitans du dict lieu : à quoy il est besoing de pourveoirà Cest pourquoy je leur escris presentement et particulierement, afiin derles ramener à letu" devoir et ài une reconciliation, comme aussy aux s" de Terrides, du Plessis et à vous, pour vous y employer, et arrester le cours de ce mal en la dicte ville, qui ne peut sinon attirer aprés soy beaucoup d’inconve- ‘ En-Rouergue. (Département de Tarn-et-Garonne.) l _