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U DU_ ROI DE NAVARRE. 209 les ennemys, sans m’en advertir et sans necessite, laquelle dehvoit ' estre proposée par les assiegez, et DOD pas que nous en iissions — nous-Inesmes les Ouvertures. Cela fait cognoistre à nos ennemis, qui ne sont pas si bien comme aulcuns pensent, que nous niavons pas le cœur qu'ils craignoient. 'Je vous enverray les hommes que vous m’avés demandés ; faites-moy seulement savoir le chemin que vous estimez le plus propre pour eux, pour le passage. Vous les aurés quand vous me les nianderés. Quant à l’aultre poirict, je ne le puis encores ; mais _j’y feray ce que je pourray. Mandez-moy, je vous prye, ide vos nouvelles, et faictes tousjours estat de moy, qui n'ay en moindre recommandation Caumont, et ce qui touche madame de Caumont, que si c’estoit mon propre bien. (Test _. ` Vostre....... — J HENRY.` Je vouldrois, Mons' de Vivans, que vous sçachiez, et avec quel mespris de nous, et de quelle façon nos enncmysparlent de ce traictél. " ‘ ‘ En rapprochant toute cette lettre des qui ne trouvoient nul proulit ala prise de principaux succès de la campagne du duc I telles places, où ils ne faisoient butin que de Mayenne, énumérés, tant dans la rela- de quelques rats aliamés ou de quelques tion publiée par ordre de ce prince, que cliauvesouris enfumées. » Toutefois, si la dans la réponse qu’y iitMornay, dans les prise de Sainte Baseille n`était pas un mémoires manuscrits sur Geollroy de Vi- exploit militaire pour le prince lorrain, vans, et dans les Olïconomies royales, on c°était un véritable échec pour leroi de reconnaît qu’il~s’agit ici de la- capitulation Navarre. Les mémoires de Vivans parlent de Sainte —Baseille. Le journal de Faurin des eilorts de ce gentilhomme, qui envoya atteste que le siege commença le g d’avril. vainement au secours de cette ville une L’Estoile dit qu’elle fut rendue dans le partie de la garnison de Caumont, qu'il _ même mois, mais sans faire mention du commandait. Le ton de cette lettre-ci s’ac= jour.«En cemois, dit-il, la ville deSainte- corde aussi parfaitement avec ce que Bazile, en Gascongne, que le duc de raconte Sully du mécontentement que Maîenneavoitassiegée etbattue de dix-huit ressentir le roi de Navarre. Vingt gentils- canons, lui fut rendue par les huguenots, hommes de marque, du nombre desquels. avec composition fort avantageuse pour étaitliosny, avaient instamment demandé eux, et peu pour les soldats dela Ligue, la permission de se jeter dans Sainte- Lmrass nm umvm iv.- 11. 27