DU ROI DE NAVARRE. 165 . ANNEE 1586. ` ' 1586.,— 1°" JA1~xviE1.—I'°. Cop. — Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. 198. Communiqué par M. le pré[`et. Cop. — B. R.' Suppl. fr. Ms. 1009-3. ' Imprimé. — Mémoires de messire Philippes de Mornay, etc. éd. in-li° de 162l ;, t. I, p. 586. i Et Mémoires de ln. Ligue,î t. I, p. 300. p A MESSIEUBS DU CLERGÉ. lM<-Jssieurs, Je me plains à vous en corps et en commun ; et, sy, ne puis-je croire que soyés menez d’un mesme esprit en ce qui se brasse contre moy. Vous ne pouves ignorer de quelle moderation j’ay.tousjours usé en vostre endroict, mesme en la rigueur des armes ; n’igI10rés aussy les justes necessitez qui nfy auroient quelques fois _ reduict ; et m’asseure qu’en vos ames vous en sçavés bien donner le blasme à qui il appartient. Tant y a` que je n’ay onc troublé la paix, I de gaieté de cœur ; ains puis dire avec veriteque j’ay donné mes justes douleurs et mescontentemens, en beaucoup ide sortes, au bien et repos de cest Estat. Ceulx, Messieurs, si vous y prenés bien garde, que vous assistés de vos moyens pour 1na ruine n’ont pas procedé de mesme sorte, D'une ambition particuliere ils ont faiet ' un zele de l’Eglise ; de leurs mescontentemens privez une guerre publique ; n’ont faict conscience, au reste, d’allumer le feu aux quatre — coins de ce Royaume, pour se donner le plaisir d’avoir mis le Roy en quelque peine ; d’avoir sceu venger les desfaveurs qu’ils_ s’imagi— noient avoir receues de luy, par une calamite universelle. Dieu vous veuille ouvrir les yeulx, et vous laire voir le fonds de leurs inten- tions. Je ne crains (et Dieu le sçait) le mal qui me peut venir, ny È u Faite par M. du Plessis. ¤ (Mémoires de Mornay.) i
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