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de la justice, je prieray Dieu vous tenir, Monsr d’Escorbiac, en sa saincte et digne garde. De Pau, ce ije de febvrier 1585.

Vostre meilleur et assuré amy,


HENRY.



1585. — 6 février.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER DE ROY MON SEIGNEUR, EN LA CHAMBRE MY-PARTIE ESTABLIE À LISLE.

Monsr d’Escorbiac, Francoise Bergeron, femme du cappitaine Us, de ma comté de Bigorre, a ung proces en la chambre my-partie, establie à Lisle d’Albigeois, contre Fortis de la Forcade et aultres, pour raison des biens et heredité de feu Pierre de la Motte, anciennement appelé le prevost du Vielar, en son vivant mary de ladicte Vergeron[1]. Et pour ce que je desirerois qu’elle eust prompte yssue du dict affaire, j’ay bien voulu la vous recommander par la presente, et prier l’avoir en souvenance, en luy administrant la mesme bonne et briefve justice que, je sçay, vous avez voulonté de deppartir à tous poursuyvans. Et m’asseurant que ma priere aura quelque effect envers vous, ne la vous feray plus longue que pour prier Dieu, Monsr de Scorbiac, vous tenir en sa saincte et digne garde. À Pau, le vje de fevrier 1585.

Vostre bon amy,


HENRY.
  1. On remarque souvent dans cette correspondance les lettres B et V prises indifféremment l’une pour l’autre, d’après la prononciation de nos provinces du sud-ouest. Cette influence de la prononciation sur l’orthographe incertaine d’alors est surtout sensible dans cette lettre, où l’on voit écrit, à quelques lignes de distance, le même nom : Bergeron et Vergeron.