. ` ll585. — --VERS LA r1N_1;>*Aoûr1.] — I"°. i i Imprimé. — - Mémoires Je niessire Philippes de Mornqy, etc. t. IV, Suppl. p. UI ; édit., de 1651, in-/t°.
[A DIVERS PRINCES.]
Monsieur, Je pense que vous aures esté suffisamment informé de ces nouveaulx remuëmens que ceulx de la maison de Lorraine ont suscitez depuis quelques mois en ce Royaume ; pretendant sans doubte par iceulg : la ruine et discipation de cest Estat ; sans laquelle ils seavent tres bien qu°ils ne peuvent parvenir à leurs imaginations. Ce sont choses, Monsieur, que j’estime vous estre cogneuës ; car il i n’a pas tenu à eux qu’ils n’en ayent abbreuve toute la Cbrestienté. Et pour ce, ne m’est besoing de les vous declarer plus specialement. Tant y a_, qu’à l’occasion des sus—dicts remuëmens, de quelque pretexte qu’ils se soyent voulu couvrir, ils ont esté recognus et de- ` clarezipar le Roy mon seigneur, criminels de leze-majesté et pertur- bateurs de son Estat. Et°enceste qualité a ordonné à tous ses lieu— tenans generaulx,—courts de parlement et ofliciers, de leur courre sus, tant par force ouverte que par rigueur de justice, dont sont ensuivis quelques exploicts d°armes. et plusieurs arrests dans ses courtssouveraines ; et partie d’iceulx ont esté mesmes executez. Vous aves aussi esté bien adverty, Monsieur, comme_ entre leurs pretextes ils nfavoient directement pris à partie à divers titres. Chose non nouvelle de leur part, ayant de long temps ceulx de ceste maison ‘ travaillé a la ruine des princes du sang de _ce Ptoyaulme, entre les- i quels je tiens =aujourd°buy le premier lieu. Et aussi esperé—je que vous aurés entendu les protestations que j’ay Faictes au Roy mon dict seigneur, par certaine declaration que je luy ay envoiée, escripte et signée de ma main, pour leur oster toute occasion de le troubler. _ Ils objectoient la religion dont je fais profession : y ayant esté nourri A et instruict dés ma jeunesse, j’estime, Monsieur, que nul ne doibt ' Date fournie par Mornay. dition de Mornay ajoute en marge : « Mu- __ ° Au titre de cette lettre circulaire, l`é~ tatis mutandis, par_M. de Clervant. » `