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Nostre Seigneur voulloir conserver Vostre Majesté, longuement et tres heureusement, en tres parfaicte santé. De Saincte Foy, ce xiiije jour de janvier 1585.

Vostre tres humble et tres obeissant subject

et serviteur,


HENRY.



1585. — 25 janvier.

Orig. — Collection de M. C. L. F. Panckoucke.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Parce qu’il y a des plaintes des habitans des villes de seureté et lieux circonvoisins, de ce que les garnisons qui sont és villes sont contrainctes de prendre leurs comodités et necessitez sur eux, attendant le payement de huit ou neuf mois qui leur est deub, à quoy il seroit besoing de pourveoir et y apporter quelques remedes propres et convenables, je vous prie, mon Cousin, d’autant qu’il est expedient pour le soulagement et contontement de ce pauvre peuple, et pour le besoing du service du Roy mon seigneur, d’oster le subject de telles plainctes et doleances, de trouver moyen de faire donner quelque argent aux garnisons, attendant que nous ayons plus amples et particulieres declarations de la volonté de Sa Majesté sur la prorogation de la remise des dictes villes et payement des dictes garnisons. Vous me ferez fort grand plaisir ; et ce sera un bon œuvre, tant pour le service de Sa Majesté que pour le besoing de ses subjects : ce que m’asseurant que vous aurez agreable d’effectuer promptement, je ne vous en diray davantage, si ce n’est pour vous prier de rechef de voulloir donner ordre, et le Createur vous tenir, mon Cousin, en sa tressaincte et digne garde. À Ste Foy, ce xxve janvier 1585.

Vostre plus affectionné cousin et plus parfaict amy à jamais,


HENRY.