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DU ROY DE NAVARRE. 113 ver pour ceste occasion, vous leur permettrés d’en prendre certain nombre et mesme à Parabereâ celuy'qu’il vous baillera par roole. Ils se i rendront par ce moîen tant plus capables de me faire service, et apprendront à sortir du païs sans mon congé ou de mon lieutenant general ; et à Dieu.

Vostre bien affectionne maistre et plus parfaict amy,

HENRY.

[1585.-FxN DE JUILLET.]

Orîg. autographe. — Collection de M. F. Feuillet de Conches.

A MONS'? DE ST GENIES, Y

, Mon 1.nwcrmNAs1 cannnA1,.

J°ay veu le memoire que m’aves envoyé. Je trouve l’ordre qu’avies donné, pour le faict du bail des soldats, aux capitaines foràins, fort i beau, mais non propre pour ce temps icy, me semblant que si eus- A siés suivy ce que je vous en ay mande, vous eussiés mieulx faict, et y avoit plus de moyen de les retenir en obeyssance, et moy eusse esté I mieulx servy, car il ne fust party personne sans congé. Les Espagnols envoyent les bisongnes 1 aux garnisons pour les dresser ; mais moy, à ce commencement, j'ay affaire des meilleurs hommes, pour les promener ‘ par la Guyenne. Je ne frustre pas Bearn de leur defense ; je tiens trop cher mon dict pays, et ce qui y est, pour le laisser desgarny au besoin. J’espere vous voir dans dix jours et donner ordre à tout ce que nous aviserons- estre necessaire. _Je_ vous meneray un faiseur d`artiiices à feu. Je crois que vous aurés eu maistre Hervé que je vous ay enyoyé. J’attends les canonnieres de jour à aultre. Si niaves reoeu ’ Probablement Jean de Beaudean, seigneur de Parabère, quîifut lieutenant général au gouvernement de Poitou.. I i Li-_i-` a ’ Ce mot, emprunté de fespagnol, et qui n'est plus usité en France, se disait des ' nouvelles recrues, comme on dit aujourdhui un conscrit. ` rerrnns ne nana : xv.-11. J 15